Le PDG de Renault voit un avenir pour le moteur à combustion : “Il existera encore au moins 70 ans”

Le Parlement européen a scellé la fin des voitures à moteur à combustion interne sur les routes européennes en février en votant un règlement interdisant la vente de voitures neuves émettant du CO₂ d’ici 2035 – avec une exception (non négligeable) pour les voitures alimentées par des carburants alternatifs neutres en CO2. Les constructeurs automobiles doivent donc s’adapter. Mais selon Jean-Dominique Senard, il est loin d’être temps de faire l’éloge du moteur à combustion interne.

« Nous nous dirigeons vers la fin du moteur à combustion interne. Renault sera électrique d’ici 2030″, a déclaré Senard au journal économique français La Tribune. “Mais en même temps, nous continuerons à nous concentrer sur le moteur à combustion. Car qu’on le veuille ou non, globalement cela va durer encore au moins soixante-dix ans, nous voulons maintenir la capacité d’approvisionner ce marché dans les meilleures conditions environnementales possibles.

Senard a souligné l’importance des carburants alternatifs – en particulier l’hydrogène – que Renault étudie. « Nous savons très bien que le progrès technologique arrive. La question est : à quel prix ? L’enjeu est de faire baisser le prix d’un carburant alternatif à l’équivalent de 1 à 1,50 euro le litre. Les experts disent que c’est possible. Et plus tôt que vous ne le pensez : peut-être dans quatre, cinq ou six ans.

Le PDG de Renault a également mis en garde contre les pierres d’achoppement sur la voie d’un avenir électrique, telles que la recherche de matières premières nécessaires pour produire suffisamment de batteries et les tensions géopolitiques qui résulteront de cette recherche.