Les Abakan sont là, pleinement, intensément. Suspendus au plafond du second étage du Musée cantonal des beaux-arts (MCBA) de Lausanne, déroulant leurs «vantaux» souples, leurs «ailes», leurs «excroissances», leurs «cordons» racinaires ou ombilicaux, dans une pénombre protectrice qui évoque l’atmosphère d’une vaste grotte ou d’un sous-bois. Ils sont immenses, monochromes rouges, oranges, jaunes, bruns, noirs, tissés de sisal, de laine, de corde, parcourus parfois de fils de fer. Ils convoquent un temps du silence, un temps d’avant l’écrit, d’avant l’éloignement avec la nature, imposant une sorte de solennité tranquille. Ils vous enveloppent, se dressent devant vous comme d’étranges tipis, comme des manteaux de géants, comme des arbres aux troncs larges et tourmentés.
Ce sont des sculptures souples, tissées, épaisses, mouvantes parfois, qui portent la marque de l’artiste polonaise Magdalena Abakanowicz (20 juin 1930 – 20 avril 2017). Lorsqu’elle présente ses premières «tapisseries» en trois dimensions, l’effet est si saisissant qu’une critique d’art les baptise «abakans», du nom de leur créatrice. Elle le reprendra à son compte. Mais comment en est-on arrivé là? Quel fil nous mène jusqu’à cette exposition intitulée Madeleine Abakanowicz. Textiles de territoires qui se tient en ce moment au MCBA?
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