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De manière étonnante, les habitants du Haut-Vernet se cachent derrière leurs volets. De plus, le comportement du père d’Émile soulève des questions.
Une semaine après la disparition du petit Émile, qui était chez ses grands-parents lors d’une réunion rassemblant une dizaine d’oncles et tantes, la piste criminelle semble se confirmer. Dans ce contexte, le village mais aussi la famille sont la cible de suspicions de la part d’une population française encore traumatisée par l’affaire du petit Grégory Villemin.
Le hameau du Haut-Vernet est actuellement en difficulté. Depuis vendredi, il a été bouclé par les gendarmes. François Balique, le maire de la commune, a expliqué avoir pris cette décision pour “protéger les familles et canaliser un éventuel tourisme de curiosité”.
En principe, cette décision est justifiée. Les drames mystérieux entraînent toujours des comportements malsains. De plus, on sait également qu’il y a eu des fausses cagnottes ouvertes en ligne au nom d’Émile. Le procureur de la République a menacé d’ouvrir une enquête pour escroquerie.
Mais le hameau n’a-t-il pas aussi été fermé pour les besoins de l’enquête ? Et, par la même occasion, pour éloigner les journalistes d’investigation ?
La ghettoïsation des lieux soulève en effet des questions. Selon Dominique Rizet, consultant police-justice pour BFMTV, un “filtrage” serait moins suspect. “Les gens doivent se demander s’il n’y a pas des choses à cacher. Pourquoi n’a-t-on pas accès à cet endroit ? Qu’est-ce qui se passe derrière les volets ? Est-ce que quelqu’un sait quelque chose ?”
Un autre élément perturbant est le profil du père d’Émile. Pendant les recherches, de nombreux bénévoles se sont joints aux forces de l’ordre et à la famille d’Émile pour trouver des indices. Beaucoup s’interrogent sur le comportement du père d’Émile lors de ces fouilles. “Il était très bien habillé, ce qui nous a surpris. Il portait un col roulé et un pantalon de ville. Il était très autoritaire et haussait le ton pour réprimander des personnes qui, selon lui, n’avaient pas la bonne attitude. Cela a surpris tout le monde.”
Le père d’Émile est un ancien membre de l’Action française et est un militant très actif dans le groupuscule Bastion social Marseille, une association d’extrême droite. En 2018, ce militantisme lui a valu une comparution devant le tribunal d’Aix-en-Provence pour une agression présumée sur des personnes d’origine étrangère. Il avait finalement été relaxé. En 2021, son nom figurait sur une liste électorale en soutien à Eric Zemmour lors des élections régionales.
On sait également que la famille, très pieuse, est accusée par les voisins d’être une “secte” et vit de manière très discrète, “presque en autarcie”. Dans ce type de configuration, les fantasmes les plus fous trouvent toujours un terreau fertile…
