Les menaces contre les navires civils en mer Noire sont jugées inacceptables par l’ONU
« Le risque que le conflit [de la guerre en Ukraine] s’étende en réponse à un incident militaire en mer Noire – intentionnel ou accidentel – doit être évité à tout prix, dans la mesure où il pourrait conduire à des conséquences catastrophiques pour nous tous » a plaidé Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe aux affaires politiques de l’Organisation des Nations Unies (ONU) vendredi devant le Conseil de sécurité de l’organisation.
Rejoignant les propos du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a « fermement » condamné jeudi les attaques russes contre des ports ukrainiens en mer Noire, elle a souligné : « Les menaces de prendre pour cible des navires civils en mer Noire sont inacceptables », « nous sommes également inquiets au sujet des mines installées en mer Noire, qui menacent la navigation civile ».
« Le fait que la Russie ait mis un terme à sa participation à l’Initiative de la mer Noire, couplée à ses bombardements de ports capitaux, va encore aggraver la crise » a insisté Mmoi DiCarlo, assurant que l’ONU continuera ses efforts pour permettre que les céréales ukrainiennes et russes arrivent sur le marché mondial.
Après l’expiration de l’accord céréalier, la Russie avait déclaré mercredi qu’elle considérerait dès jeudi les navires se dirigeant vers l’Ukraine par la mer Noire comme des « potentiels bateaux militaires » et les pays dont ils battent le pavillon comme parties prenantes au conflit. Kiev a répondu en mettant à son tour en garde les navires se dirigeant vers les ports contrôlés par la Russie.
Un « exercice » militaire a même été réalisé par les forces russes dans le nord-ouest de la mer Noire vendredi matin, a annoncé Moscou, précisant que des missiles antinavires avaient été tirés pour abattre une cible en mer.
Les tensions en mer Noire se sont ravivées cette semaine avec l’abandon par Moscou de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui est crucial pour l’alimentation mondiale. Cet accord, négocié sous l’égide de la Turquie et de l’ONU, permettait aux cargos chargés de céréales de quitter les ports ukrainiens via des couloirs maritimes protégés.
