Au terme d’une étape à rebondissements, c’est le Slovène de la Bahrain-Victorious qui s’est imposé à Poligny, vendredi.
Folle étape sur les routes du Tour, vendredi 21 juillet. Avec 173 kilomètres à parcourir entre Moirans-en-Montagne et Poligny, le spectacle s’annonçait palpitant, il n’a pas déçu. Dans le coup gagnant, avec Kasper Asgreen (Soudal-Quick Step) et Ben O’Connor (Équipe AG2R Citroën), l’ancien vainqueur de Milan-Sanremo a résisté au Danois pour s’imposer de quelques centimètres à la photo-finish. C’est la troisième victoire pour la formation étatique sur cette édition 2023, après les succès de Pello Bilbao et Wout Poels.
Partis à la poursuite d’un Victor Campenaerts alors seul en tête à 32 km de l’arrivée, Kasper Asgreen, Matej Mohoric et Ben O’Connor n’ont plus jamais regardé derrière-eux pour rejoindre la ligne d’arrivée à trois. Déjà victorieux sur les routes du Giro et de la Vuelta dans le passé, Matej Mohoric remporte sa troisième victoire sur le Tour de France et gonfle un palmarès de plus en plus conséquent. Après le décès de Gino Mäder, le Tour des coéquipiers de Mikel Landa rend un bel hommage au Suisse.
Arrivé à Poligny avec plus 13 minutes de retard sur le vainqueur, le groupe maillot jaune a vécu une journée tranquille, au cours de laquelle Jonas Vingegaard n’a jamais été inquiété. Il ne lui reste plus qu’à passer sans encombre la 20e étape, plus accidentée et escarpée, pour s’assurer d’un deuxième Tour de France.
Philipsen, Pedersen, Groenewegen, grands perdants du jour
À l’image des sprinteurs, qui auront pourtant beaucoup attaqué avant de s’avouer vaincus, les coureurs ont énormément tenté vendredi. S’il a fallu près de 60 km à l’échappée pour se former de façon définitive, sous l’impulsion de Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) notamment, les huit hommes de tête ont par la suite été rejoints par un groupe de 28 coureurs. Initié par Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck et maillot vert) et d’autres sprinteurs au moment du sprint intermédiaire, ce groupe de contre, composé de Mathieu van der Poel, Christophe Laporte par exemple, a été battu par trois de ses membres.
Piégés, mais pas avares d’efforts, les gros noms du sprint que sont le maillot vert, Dylan Groenewegen (Team Jayco AlUla) et Mads Pedersen (Lidl-Trek) bien décidés à se donner une chance de l’emporter, ont beaucoup œuvré pour croire à la victoire. Mais ils ont dû s’incliner face à la puissance des hommes de devant. Déjà piégés par Kasper Asgreen jeudi, ils ratent une nouvelle opportunité d’engranger une étape et devront se contenter d’une arrivée groupée sur les Champs-Élysées.
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