Les espoirs suisses reposent sur Noè Ponti pour les Mondiaux en grand bassin

Les espoirs suisses reposent sur Noè Ponti pour les Mondiaux en grand bassin

Les espoirs suisses de médaille reposent exclusivement sur les épaules de Noè Ponti dans les Mondiaux en grand bassin qui démarrent dimanche à Fukuoka.

Jérémy Desplanches est encore un peu ‘juste’, Antonio Djakovic et Roman Mityukov un peu ‘tendres’. L’exploit pourrait venir de Lisa Mamié.

Médaillé de bronze surprise aux JO de Tokyo 2021 sur 100 m papillon, vice-champion d’Europe dans la discipline en 2022 et triple médaillé dans le cadre de Mondiaux en petit bassin, Noè Ponti n’a que 22 ans mais n’a déjà plus qu’une lacune à son palmarès: un podium dans des championnats du monde en grand bassin. Il peut la combler au Japon.

Le Tessinois sera une nouvelle fois engagé sur tous les fronts. Et ce dès dimanche à l’occasion des séries du 50 m papillon, la distance dans laquelle ses chances de médaille sont les plus minces (10e temps parmi les engagés, en tenant compte des chronos établis l’été dernier), et dont la finale est programmée lundi.

Un programme très copieux

Noè Ponti tentera ensuite sa chance sur 200 m papillon, dont les séries auront lieu mardi (4e temps parmi les engagés). Il aura droit à un seul jour ‘off’ après avoir – si tout va bien – enchaîné six courses en quatre jours. Tiendra-t-il le choc sur 100 m papillon, dont les séries sont prévues le vendredi 28 et la finale le 29?

Cela n’avait pas été le cas à Budapest, théâtre des Mondiaux 2022. Convaincant sur 50 m papillon, brillant sur 200 m avec une 4e place à 0”68 du podium et solide en séries puis en demi-finales sur 100 m, il avait craqué dans les derniers mètres de la finale après avoir viré en 3e position. Mais c’est le Covid-19 qui avait fini par le terrasser.

Noè Ponti avait en revanche rempli sa mission six semaines plus tard lors des Européens de Rome où, malgré une forme pas optimale, il avait pu tout donner dans le 100 m papillon qui était sa première épreuve dans ces joutes. Il aborde les Mondiaux 2023 en confiance, et en pleine possession de ses moyens.

Dressel sans Milak

Le Tessinois est qui plus est ‘débarrassé’ de deux de ses grands rivaux. Le champion olympique du 100 m papillon Caeleb Dressel n’est pas parvenu à se qualifier (il vient de renouer avec la compétition), alors que le vice-champion olympique et champion d’Europe Kristof Milak a déclaré forfait.

Mais la concurrence reste rude. Sur 100 m papillon, le Canadien Josh Liendo Edwards a nagé en 50”36 cette année et le Français Maxime Grousset en 50”61, alors que le record de Suisse se situe à 50”74 depuis Tokyo 2021. Sur 200 m, Tomoru Honda (1’52”70 en décembre dernier) et le prodige Léon Marchand (1’53”37 aux Mondiaux 2022) évoluent un ton au-dessus de Noè Ponti (1’54”20 à Budapest 2022).

N’empêche que le Tessinois est un homme de grands rendez-vous. Et, même s’il a tenu à souligner que cet exercice 2022 n’était qu’une année d’essai dans l’optique des JO 2024, il donnera tout pour accrocher une première médaille mondiale en grand bassin. Et s’il y parvient sur 200 m, tout sera possible sur 100 m.

Deplanches étaux au final…

L’autre médaillé de bronze des JO 2021 Jérémy Desplanches est encore loin de ces considérations. Tokyo avait marqué la fin d’un cycle fabuleux mais ô combien éprouvant: il était devenu champion d’Europe du 200 m 4 nages en 2018 et vice-champion du monde en 2019 avant de devoir repousser d’un an son rêve olympique pour cause de pandémie.

Le Genevois de bientôt 29 ans a depuis changé d’encadrement, rejoignant le très exigeant Philippe Lucas à Martigues pour relever un ultime défi: cueillir une médaille olympique à Paris. Mais la route fut parsemée d’embûches, avec notamment un Covid puis un lumbago qui l’avaient affaibli l’an dernier alors qu’il peinait déjà à digérer un régime d’entraînement plus contraignant.

Jérémy Desplanches est sur la bonne voie. Revanchard après sa double déception de 2022 (élimination en demi-finales des Mondiaux, 4e place aux Européens), il a retrouvé le plaisir de nager. Il n’est toutefois pas encore prêt à lutter pour le podium, et vise une place en finale dans une épreuve promise au Français Léon Marchand. Les séries du 200 m 4 nages sont prévues mercredi, mais il se testera comme de coutume sur 100 m brasse dès dimanche.

… Djakovic, Mamie et Mityukov aussi

L’objectif est d’ailleurs le même pour le double médaillé des Européens 2022 (200 et 400 m libre) Antonio Djakovic, qui s’était bloqué un nerf du cou à la fin de l’hiver, pour la championne d’Europe du 200 m brasse Lisa Mamié et pour le dossiste genevois Roman Mityukov, 7e sur 200 m aux Mondiaux 2022. Tous rêvent de finale, et de ticket olympique aussi.

Swiss Aquatics – qui alignera encore Marius Toscan et Nina Kost au Japon – affiche par ailleurs des ambitions sur 4×200 m libre. Le quatuor composé de Djakovic, Ponti, Mityukov et Nils Liess veut confirmer la 6e place obtenue aux JO 2021 et effacer la déception des Européens 2022 (4e place). Le 4×100 m 4 nages (Mityukov, Desplanches, Ponti, Djakovic) vise lui la finale.

/ATS

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