Comment augmenter le niveau d’activité physique chez nos patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques et d’arthrose ?

Comment augmenter le niveau d’activité physique chez nos patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques et d’arthrose ?

Comment augmenter le niveau d’activité physique chez nos patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques et d’arthrose ? Vous pouvez parfois être confronté à des patients sédentaires dans votre pratique clinique. Pourtant, vous savez que un peu d’activité physique leur ferait beaucoup de bien ! Particulièrement dans le contexte des soins rhumatologiques. Alors, nous vous donnons les clés pour augmenter le niveau d’activité physique chez vos patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques et d’arthrose.

Thomas Davergne est kinésithérapeute libéral spécialisé dans les rhumatismes inflammatoires chroniques, membre de la Société Française de Rhumatologie et de l’Alliance européenne des associations de rhumatologie (EULAR). Il est également formateur à l’IFMK de l’EFOM et docteur en épidémiologie. Ses activités de recherche sont principalement orientées vers l’évaluation des nouvelles technologies permettant l’auto-rééducation des patients. Il est le directeur scientifique de la start-up Axomove.

Thomas Davergne a récemment participé à l’élargissement de la plateforme ActuKiné en y intégrant sa formation “Pathologies rhumatismales inflammatoires : reconnaître, évaluer et accompagner”. Une plateforme qui propose 10 formations par an pour un tarif mensuel à partir de 10 euros TTC.

Mots clés : Activité physique ; Barrières et facilitateurs ; Rhumatismes inflammatoires chroniques ; Arthrose ; Points clés

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande de pratiquer au moins 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue par semaine.

Chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires et d’arthrose, l’activité physique régulière améliore la fonction articulaire, diminue les douleurs et les risques cardiovasculaires.

Dans la population française, 2/3 suivent les recommandations d’activité physique, contre 1/4 chez les patients atteints de spondylarthrite.

Les interventions pour augmenter l’activité physique en rhumatologie ont une efficacité limitée.

Basées sur les barrières et facilitateurs des patients, ces interventions pourraient garantir un plus grand succès.

Introduction

Les patients en rhumatologie bénéficieraient beaucoup d’une activité physique régulière. Favoriser leur activité physique est un axe thérapeutique essentiel. Cette mise au point abordera l’intérêt de prendre en compte les barrières et facilitateurs pour augmenter leur niveau d’activité physique. Efficacité des stratégies actuelles pour augmenter l’activité physique.

Les stratégies pour augmenter l’activité physique montrent des effets limités. Elles visent à motiver les patients en les informant des bienfaits de l’activité régulière, en utilisant des techniques d’entretiens motivationnels ou des traceurs d’activité. Une revue systématique de 2018 sur l’utilisation de traceurs d’activités en rhumatologie a montré un effet bénéfique immédiat (environ 1500 pas de plus par jour pour les groupes utilisant les traceurs), mais cet effet disparaissait à distance de l’intervention (1). Une autre revue systématique de Marley et al. en 2017 évaluant l’efficacité de diverses interventions pour augmenter l’activité physique chez les patients souffrant de douleurs musculosquelettiques persistantes a révélé des résultats contradictoires selon la méthode d’évaluation : les effets étaient nuls à faibles lorsque l’activité était auto-déclarée et l’absence d’efficacité lorsque l’activité était mesurée objectivement (2). Barrières et facilitateurs à l’activité physique en rhumatologie.

1 – Intérêt de considérer les barrières et les facilitateurs à l’activité physique en rhumatologie.

Pour augmenter l’efficacité des interventions visant à augmenter l’activité physique des patients en rhumatologie, une stratégie consiste à s’intéresser en détail aux éléments qui motivent ou freinent la réalisation d’activité physique. Ces barrières et facilitateurs à l’activité physique (B&F-AP) permettent de proposer des interventions sur-mesure en prenant en compte les éléments de motivation à favoriser et les freins à lever (Cf. encadré 2).

⬇️ Recommandations du dernier rapport du groupe de travail sur l’activité physique de l’EULAR publié en 2018 (10) ⬇️

Identifier et traiter les obstacles généraux et spécifiques à la maladie et les facilitateurs liés à l’exécution de l’activité physique, y compris les connaissances, le soutien social, le contrôle des symptômes et l’autorégulation, lors des prises en charge des patients atteints d’arthrose et de rhumatismes inflammatoires chroniques.

Prendre en compte les B&F-AP pour individualiser les stratégies visant à augmenter l’activité physique des patients.

2 – Principales barrières et facilitateurs à l’activité physique en rhumatologie

Différents travaux ont pu identifier les principales B&F-AP des patients atteints de spondyloarthrite (3), d’arthrose (4) ou encore de polyarthrite rhumatoïde (5). Les tableaux 2 et 3 proposent une synthèse non-exhaustive des principales
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