2023-07-27 17:57:32
La question de savoir si le sang jeune ou le sang ancien contrôle la longévité fait l’objet de débats au sein de la communauté scientifique. Y a-t-il un composé dans le sang jeune qui peut rajeunir les vieilles cellules sanguines ?
Une étude publiée aujourd’hui dans la revue «Vieillissement naturel» apporte de nouvelles données à cette question controversée en révélant qu’un processus chirurgical de jonction des systèmes circulatoires d’une jeune et d’une vieille sourisappelé parabiose hétérochronique, peut ralentir le vieillissement au niveau cellulaire et prolonger la durée de vie de l’animal le plus âgé jusqu’à 10 %.
L’équipe de Duke Medical Center (États-Unis) ont constaté que les bienfaits anti-âge duraient plus longtemps que les animaux partageaient la circulation, même après qu’ils n’étaient plus connectés.
Ces découvertes suggèrent que les animaux les jeunes ont des composants et des produits chimiques dans leur sang qui contribuent à la vitalitéqui pourraient être isolés en tant que thérapies potentielles pour accélérer la guérison, rajeunir le corps et ajouter des années à la vie des personnes âgées.
Le processus représente la première preuve que le vieillissement peut être ralentice qui se traduit par une prolongation de la vie utile et de la santé, selon l’auteur principal de l’étude, James White.
L’étude visait à déterminer si les avantages de la parabiose hétérochronique, qui implique la fusion chirurgicale de deux animaux d’âges différents pour partager un système circulatoire, étaient éphémères ou plus durables.
Des études antérieures avaient documenté bienfaits anti-âge dans les tissus et les cellules de souris plus âgées après trois semaines de parabiose, mais cette équipe s’est demandé si ces effets persisteraient sur une plus longue période, dans ce cas, 12 semaines.
L’expérience a impliqué des souris âgées de quatre mois et des souris âgées de plus de deux ans. Après un suivi de deux mois après la séparation, les souris plus âgées ont présenté et vécu 10 % plus longtemps que les animaux qui n’avaient pas subi la procédure de parabiose.
Au niveau cellulaire, la parabiose réduit significativement l’âge épigénétique du sang et des tissus hépatiques, et ont montré des changements dans l’expression des gènes qui s’opposaient au vieillissement mais étaient similaires aux interventions de prolongation de la vie telles que la restriction calorique.
Étonnamment, l’effet de rajeunissement a été maintenu même après deux mois de séparation des souris.
White souligne que bien que ce type de recherche ne soit ni pratique ni éthique chez l’homme, il ouvre la porte à l’exploration de facteurs dans le sang jeune qui provoquent cet effet anti-âge. Il reste à déterminer si des protéines, des métabolites ou de nouvelles cellules sont à l’origine de ce phénomène.
La découverte suggère de futures thérapies possibles basées sur les découvertes dans le sang jeune pour traiter le vieillissement et améliorer la santé des personnes âgées.
En résumé, l’étude a montré que la parabiose hétérochrone peut avoir des effets bénéfiques sur le ralentissement du vieillissement et la prolongation de la vie chez les souris âgées, suggérant de possibles futures thérapies basées sur les découvertes dans le sang jeune pour traiter le vieillissement et améliorer la santé des personnes âgées.
Cependant, les résultats de ce travail contrastent avec ceux d’un autre publié dans « Recherche de rajeunissement » chez les souris jeunes et âgées jointes chirurgicalement pour partager la circulation sanguine pendant trois mois n’a pas bénéficié de manière significative en termes de durée de vie.
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