International Reactions Condemn Military Coup in Niger, Calls for Restoration of Constitutional Order

Les réactions condamnant le coup d’État au Niger se multiplient, vingt-quatre heures après que le général Abdourahamane Tiani se soit déclaré à la tête du coup d’État lors d’une allocution à la télévision nationale. L’Union africaine (UA) demande le retour immédiat et sans condition des militaires dans leurs casernes et le rétablissement de l’autorité constitutionnelle dans un délai de quinze jours. L’UA exprime également sa profonde préoccupation face à la résurgence des coups d’État militaires sur le continent et condamne fermement la prise de pouvoir des militaires à Niamey contre un président démocratiquement élu, réclamant sa libération immédiate. L’organisation panafricaine se dit prête à prendre toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions punitives, si les droits des détenus politiques ne sont pas respectés. De son côté, l’Union européenne (UE) déclare ne pas reconnaître et ne pas reconnaîtra les autorités issues du putsch au Niger et suspend immédiatement toutes ses actions de coopération avec le pays. Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, affirme que Mohamed Bazoum a été démocratiquement élu et reste le seul président légitime du Niger, et demande sa libération sans condition et sans délai. En plus de la suspension de toute aide budgétaire, toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat. Les États-Unis apportent un soutien inébranlable au président élu Mohamed Bazoum et exigent sa libération immédiate et le rétablissement de l’ordre constitutionnel. La France condamne fermement le coup d’État militaire au Niger, qui est illégitime et dangereux pour les Nigériens, le pays et toute la région, et appelle à la libération du président Bazoum et à la restauration de l’ordre constitutionnel. Le président français, Emmanuel Macron, présidera un conseil de défense pour discuter de la situation au Niger. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tiendra un sommet spécial pour évaluer la situation au Niger et envisager des sanctions. Le président nigérien, Mohamed Bazoum, est toujours séquestré dans sa résidence présidentielle, mais a pu s’entretenir au téléphone avec d’autres chefs d’État, dont Emmanuel Macron. Le coup d’État au Niger est le troisième dans la région du Sahel depuis 2020, après ceux du Mali et du Burkina Faso. Le Niger, qui était auparavant un allié des pays occidentaux, est désormais confronté à la violence des groupes djihadistes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda.