Avis
Par John Mac Glynn
29 juillet 2023 | 13h30
Les gardes à la frontière américano-mexicaine, comme ceux-ci, sont chargés d’empêcher les migrants illégaux d’entrer aux États-Unis. Mais une culture de longue date de corruption et de silence a facilité le passage des immigrés illégaux à la frontière.
Joebeth Terriquez/EPA-EFE/Shutterstock
Un rapport de juin de la Fédération américaine pour la réforme de l’immigration rend la lecture très sobre.
Il y a maintenant au moins 16,8 millions de migrants illégaux vivant aux États-Unis.
Depuis l’arrivée du président Biden à la Maison Blanche, note le rapport, 2,3 millions de migrants illégaux sont entrés aux États-Unis.
Il est clair qu’il faut faire quelque chose. Certains voient la solution dans l’intelligence artificielle.
En mai, par exemple, la représentante Nancy Mace (R-SC) appelé le gouvernement fédéral à utiliser l’IA pour mieux sécuriser la frontière sud.
Plus récemment, le candidat présidentiel Robert F. Kennedy Jr. a déclaré qu’il utiliserait L’IA pour “sceller la frontière”.
Mais les États-Unis utilisent déjà l’IA à leur frontière avec le Mexique : en 2020, Anduril Industries, une société de défense américaine spécialisée dans les systèmes autonomes, déployé des tours de surveillance le long de la frontière de 2 000 milles équipées de caméras, de capteurs et d’IA à la pointe de la technologie.
Les systèmes de surveillance autonomes visent à assurer davantage l’étanchéité de notre frontière. Alors pourquoi apparaît-il plus poreux que jamais ? Parce que si la technologie utilisée pour gérer la migration peut être inattaquable, bon nombre des personnes chargées de la surveiller ne le sont pas.
Selon un récent Reportage du New York Timesles cartels et les « coyotes » (passeurs de clandestins) gagnent 13 milliards de dollars par an en « guidant » les migrants à travers la frontière sud.
Et les aider à réussir est un réseau de pots-de-vin et corruption qu’on a laissé prospérer en toute impunité.
Ouvrage du Dr. David Jancsicschercheur à l’Université d’État de San Diego qui se concentre sur la corruption aux frontièresdétaille l’étendue de la malveillance en jeu.
Selon Jancsics, des agents corrompus des patrouilles frontalières permettent régulièrement aux passeurs de franchir sans entrave les points de contrôle de la circulation.
De plus, ces agents vendent aux passeurs des connaissances sur la façon d’éviter d’être détectés. Ces pratiques sont si répandues, dit Jancsics, que les agents des frontières sont considérablement plus probable à se livrer à la corruption que les employés d’autres organismes chargés de l’application de la loi.
Inquiétant, recherche publié dans la revue Antipode, révèle que cette corruption est « systémique » des deux côtés de la frontière.
L’auteur de l’article, Simón Izcara Palacios, sociologue à l’Université autonome de Tamaulipas, au Mexique et expert en activités transfrontalières illégales, note qu’il ne s’agit pas simplement « d’une affaire de quelques brebis galeuses ». Le problème est répandu, sinon insoluble – avec des agents soudoyés avec argent et sexe.
En effet, selon la Coalition des communautés frontalières du sud – qui plaide pour des frontières plus sûres et plus sûres – «la culture de la corruption imprègne le CBP. . . et les hauts responsables du DHS ont estimé qu’entre 5 et 20 % des agents du CBP (douanes et protection des frontières) sont impliqués dans une forme de corruption. Entre 2005 et 2021, 238 employés du CBP ont été arrêtés ou inculpés pour des actes de corruption, tandis que les responsables du CBD ont pris au moins 11 millions de dollars en pots-de-vin entre 2006 et 2016, selon le New York Times.
“Les cartels”, a noté Kennedy lors de l’événement de la mairie, “dirigent la politique d’immigration américaine”. Des mots forts – mais malheureusement pas entièrement faux. Le problème n’est pas allé sans interventions, comme une rapport du comité consultatif du Département de la sécurité intérieure avec audiences du congrès. Mais rien n’a changé. Alors quoi maintenant.
Le personnel de la CPB jouit de vastes degrés de liberté, mais de très peu de responsabilité.
Ce sont eux les observateurs, mais qui surveille les observateurs ? Études menées par le Centre de ressources anti-corruption U4 de Norvège montrent comment le personnel du CBP bénéficie d’un large éventail de «pouvoirs discrétionnaires». Et ces «pouvoirs discrétionnaires» – qui ne sont souvent pas contestés – dit U4, contribuent directement à la corruption aux frontières.
Tout comme il y a eu des efforts pour réformer la culture policière – érodant le «mur bleu du silence» – un effort similaire devrait être fait pour réformer la culture du CBP, notamment en s’attaquant au «mur du silence de la fatigue verte».
En tant qu’avocat Sam Magaram noté dans le Global Anticorruption Blog, la culture du CBP « tolère trop souvent les mauvais acteurs et punit les lanceurs d’alerte ». Combattre ce problème, dit Magaram, signifie que le CBP “doit fournir une meilleure formation sur la façon de réagir aux fautes”.
Ensuite, il y a le National Border Patrol Council (NBPC), le syndicat qui représente les agents frontaliers. Le NBPC a, à plus d’une occasion, délibérément tentatives bloquées lutter contre la corruption à la frontière.
En fait, comme James Tomsheck, l’homme qui a dirigé l’unité des affaires internes du CBP pendant près d’une décennie (2006-2014), a indiquéles membres du NBPC se sont activement opposés à chacune de ses propositions d’intégrité pendant son mandat.
Alors que la crise frontalière américaine continue de s’aggraver, empêcher les migrants d’entrer aux États-Unis reste plus vital que jamais.
Certes, des gens comme Kennedy et May voient des solutions dans la haute technologie. Mais garder les gardes-frontières propres peut en fait être la technologie la plus efficace de toutes.
Charger plus…
{{#isDisplay}}
{{/isDisplay}}{{#isAniviewVideo}}
{{/isAniviewVideo}}{{#isSRVideo}}
{{/isSRVideo}}
Copiez l’URL à partager
2023-07-29 20:48:00
1690684614
#Mettre #fin #crise #des #frontières #signifie #garder #les #mains #des #gardes #dégagées