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Londres sanctionne six Russes impliqués dans la condamnation de l’opposant Kara-Mourza
Le Royaume-Uni a annoncé lundi des sanctions contre six Russes «ayant joué un rôle de premier plan dans la déplorable condamnation» de l’opposant Vladimir Kara-Mourza, condamné ce lundi à 25 ans de prison.
Le Royaume-Uni a annoncé lundi des sanctions contre six Russes «ayant joué un rôle de premier plan dans la déplorable condamnation» de l’opposant Vladimir Kara-Mourza, qui a la double nationalité, pour lequel un tribunal moscovite a validé une peine de 25 ans de prison pour «trahison».
Londres a précisé avoir sanctionné trois juges, deux procureurs et un expert témoin de l’accusation pour leur rôle dans cette décision «à motif politique», en pleine répression des voix critiques de l’offensive russe en Ukraine. M. Kara-Murza est «persécuté par le régime russe en raison de sa position anti-guerre», a estimé Londres.
Le chef de la diplomatie britannique James Cleverly a demandé sa libération immédiate. «Le rejet de l’appel de Vladimir Kara-Mourza après sa condamnation pour des accusations fantaisistes met en évidence la perversion du régime russe», a ajouté M. Cleverly. «Aujourd’hui, nous avons sanctionné six personnes impliquées dans son affaire, envoyant un message clair : le Royaume-Uni ne tolérera pas qu’un de ses citoyens soit traité ainsi», a-t-il encore dit.
Une peine record
La peine prononcée à l’encontre de M. Kara-Mourza, qui était l’un des derniers grands critiques du Kremlin à ne pas être derrière les barreaux ou exilé à l’étranger, est la plus lourde infligée à un opposant dans l’histoire récente du pays. Il est en outre en très mauvaise santé, selon ses partisans, conséquence d’empoisonnements dont il a été victime par le passé.
L’opposant avait été condamné en avril pour «haute trahison», diffusion de «fausses informations» au sujet de l’armée russe et travail illégal pour une organisation «indésirable». Cette condamnation de M. Kara-Mourza avait été dénoncée comme étant à «motif politique» par les États-Unis et comme «scandaleusement sévère» par l’Union européenne.
AFP