Une intervention militaire au Niger pourrait déclencher une guerre avec le Burkina Faso et le Mali, selon les gouvernements de Ouagadougou et Bamako

Une intervention militaire au Niger pourrait déclencher une guerre avec le Burkina Faso et le Mali, selon les gouvernements de Ouagadougou et Bamako

Une manifestation s’est déroulée à Niamey, au Niger, le 30 juillet 2023. Les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils avertissent que toute intervention militaire visant à rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État, serait considérée comme une déclaration de guerre contre leurs pays. Cette déclaration fait suite à une menace d’utilisation de la force par les dirigeants ouest-africains réunis à Abuja, au Nigeria. Les militaires nigériens accusent la France de vouloir intervenir militairement et la France nie ces accusations. La ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que la seule priorité de la France était la sécurité de ses ressortissants. L’Union européenne a condamné l’arrestation des ministres du gouvernement nigérien par la junte et a exigé leur libération immédiate. Les gouvernements du Burkina Faso et du Mali préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple nigérien. Ils mettent en garde contre les conséquences désastreuses d’une telle intervention qui pourrait déstabiliser la région. La CEDEAO a fixé un ultimatum d’une semaine à la junte pour un retour à l’ordre constitutionnel et a décidé de suspendre les transactions commerciales et financières avec le Niger, ainsi que de geler les avoirs des responsables du coup d’État. La Guinée, dont le gouvernement est également issu d’un coup d’État, exprime son désaccord concernant les sanctions préconisées par la CEDEAO et a décidé de ne pas les appliquer, enjoignant la CEDEAO à reconsidérer sa position.

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