La FEVIA, fédération du secteur de l’industrie alimentaire, exprime son inquiétude face à cette situation où de plus en plus de clients nous échappent vers d’autres pays. Selon Anne Reul, directrice générale de la FEVIA Wallonie, cela nuit à l’économie de notre pays : “Environ 50% des Belges vivent à moins de 50 kilomètres d’une frontière. Nous avons constaté qu’ils s’y rendent en moyenne 8 fois par an. Malheureusement, de plus en plus de nos concitoyens achètent leurs produits à l’étranger, au détriment de nos entreprises.”
Selon les experts, les citoyens belges ont un rôle à jouer dans cette situation, mais ce n’est pas tout. “Le gouvernement a intérêt à réduire les taxes et les accises, en particulier sur les boissons. L’industrie agroalimentaire a également un rôle à jouer. On estime que 35 à 70 acteurs ont trop augmenté leurs prix pendant la période Covid”, explique Pierre-Alexandre Billiet, professeur à la Solvay Business School.
Du côté français, une hausse des accises sur les boissons est annoncée pour la fin de l’année, ce qui entraînera une augmentation de leurs prix de l’autre côté de la frontière.
