La pluie inattendue en juillet provoque une hausse des ventes de vêtements de pluie et des problèmes pour les nappes phréatiques. Les viticulteurs s’adaptent à la météo et les musées et les plaines de jeux intérieures profitent de l’affluence.

La pluie inattendue en juillet provoque une hausse des ventes de vêtements de pluie et des problèmes pour les nappes phréatiques. Les viticulteurs s’adaptent à la météo et les musées et les plaines de jeux intérieures profitent de l’affluence.

Généralement, les magasins de sport comme Décathlon préparent leur collection de vêtements de sport d’été pendant les vacances. Ils s’attendent à une forte demande pour des tenues de football, de basketball, etc. Cependant, en ce moment, ce sont plutôt les vêtements de pluie qui sont populaires. En fait, ceux-ci sont même mis en avant dans la “sélection du moment” sur le site web de Décathlon. “Depuis deux semaines, les vêtements de pluie se vendent de plus en plus fréquemment”, note-t-on au Décathlon de Wavre. “Les deux produits les plus achetés par les clients sont les vestes de pluie et les K-Way. Il y a une augmentation inhabituelle des ventes de ce type de vêtements en juillet.” Pour être parfaitement équipés, les Belges achètent également des chaussures imperméables. La gérante du magasin de chaussures “Aigle” à Waterloo peut en témoigner : “Nos chaussures estivales se vendent toujours bien. Mais la différence par rapport aux autres années est que, cette fois-ci, les chaussures de pluie se vendent également très bien. Nous vendons beaucoup de chaussures de randonnée parce qu’elles sont étanches”, se réjouit-elle.

Une “incidence anecdotique” sur les nappes phréatiques

Avec les fortes pluies de ces derniers jours, on pourrait penser que les nappes phréatiques sont en train de se remplir. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Les précipitations ne compensent pas la baisse saisonnière du niveau des eaux souterraines. “Le niveau continue de baisser, ce qui est tout à fait normal. Il est peu probable que les pluies aient un impact significatif, cela reste probablement anecdotique”, explique Olivier Tromme, hydrogéologue au service public de Wallonie. “Le niveau des nappes phréatiques dépend de la saison. Elles se remplissent surtout en hiver car le reste de l’année, l’eau est absorbée par la végétation. C’est ce qu’on appelle l’évapotranspiration”, précise-t-il. Les précipitations que nous connaissons permettent de rendre les sols humides, ce qui réduit la baisse des niveaux de nos cours d’eau, mais elles n’ont pas d’effet significatif sur la situation de sécheresse. De plus, ces précipitations n’ont pas d’impact sur le niveau des nappes phréatiques en raison de l’activité de la végétation, conclut le SPW.

Les prévisions météorologiques pour ce mercredi : une province risque d’être très arrosée, l’IRM émet une alerte jaune pour les orages et met en garde contre le vent.

Les viticulteurs s’adaptent : “Nous gérons malgré la météo”

Bonne nouvelle pour les amateurs de vins wallons : les pluies actuelles ne devraient pas trop affecter les récoltes en cours. “Nous avons une météo très compliquée, mais nous parvenons à nous adapter. En 2021, nous avons commis des erreurs mais nous en avons tiré des leçons et nous sommes mieux préparés en cas de fortes pluies”, affirme Jean Galler, viticulteur dans la région de Liège. “En 2021, la pluie est tombée au mauvais moment : pendant la période de pollinisation des fleurs. Or, sans pollinisation, il n’y a pas de raisin. Cette année, la météo a été favorable jusqu’à il y a dix jours”, précise-t-il. “Nous avons donc enlevé toute la végétation pour que la vigne sèche le plus rapidement possible et éviter les maladies comme le mildiou. En réalité, si les vignes sont en bonne santé, les pluies actuelles ne devraient pas poser de problème. Cependant, pour les viticulteurs dont les vignes sont en mauvaise santé, le risque est grand de les voir se détériorer davantage, car si la pluie ne cesse pas de tomber, nous ne pouvons pas pulvériser les cultures et cela peut poser problème.

Les musées et les aires de jeux intérieures sont à la fête : “Nous doublons notre clientèle”

Si la météo n’est pas favorable aux parcs d’attractions et aux aires de jeux extérieures, les centres de loisirs couverts ont de quoi se réjouir. “Normalement, l’été n’est pas notre saison forte, mais avec les conditions météorologiques actuelles, nous avons plus d’affluence que d’habitude”, déclare Céline Dewiete, administratrice de la plaine de jeux couverte Flying Kids à Wavre, avec un sourire aux lèvres. “En revanche, lorsqu’il fait très beau, nous ne sommes pas ouverts et personne ne le remarque. Ce n’est pas non plus comme en période scolaire, car de nombreuses personnes sont en vacances, mais nous pouvons dire que nous profitons du mauvais temps. Lorsqu’il pleut, comme c’est le cas en ce moment, nous parvenons à doubler notre clientèle.”

Pendant les grandes vacances, le centre de loisirs ajuste ses horaires, il ouvre à midi au lieu de 10 heures pendant l’année, et ferme ses portes à 18 heures. “Malgré la forte demande, nous ne voulons pas modifier nos horaires. Notre volonté est de concentrer la clientèle au même moment”, précise-t-elle. Dans l’ensemble, la clientèle reste la même que lors des vacances précédentes, même si nous constatons que certains clients sont prêts à faire plus de kilomètres qu’à l’accoutumée.”

Les musées connaissent également une situation similaire, bien que la crise post-COVID qui a entraîné une baisse de fréquentation se fasse toujours sentir. “Nous constatons qu’il y a plus de monde que d’habitude, même si cela ne compense pas les pertes passées”, explique Mathieu Van Mulders, employé à l’Atomium et au musée du jeu vidéo à Bruxelles. À l’Atomium, nous enregistrons près de 3000 visiteurs par jour, contre 4000 le week-end, ce qui est plus élevé que d’habitude”.

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