La venue du rappeur, faisant l’objet d’une enquête pour viol, a été maintenue ce dimanche au festival. Les associations féministes réfléchissent à une action avant son concert. “Le fait qu’il vienne envoie un très mauvais message”. Accusé de viol, le rappeur Lomepal est finalement maintenu aux Plages Électroniques de Cannes ce dimanche soir, comme l’ont annoncé les organisateurs la veille. Une décision dénoncée par des associations féministes, à l’instar de l’antenne des Alpes-Maritimes du Planning familial. “On peut potentiellement être un violeur et venir chanter sur un festival. On peut potentiellement avoir des paroles incitatoires à la haine et à la violence faite aux femmes et aux minorités de genre et rester programmé”, fustige au micro de BFM Nice Côte d’Azur Clémence Rouland, co-présidente de l’association.
Une action organisée?
Jennifer, membre de l’association NousToutes, estime quant à elle que “toutes les personnes qui ont des accusations aussi graves, qui ont de la notoriété” doivent être “déprogrammées des scènes, le temps que l’enquête se fasse”. Le contraire “est une insulte aux victimes”, dénonce-t-elle. Les deux associations réfléchissent d’ailleurs à organiser une action, avant le passage du rappeur.
“Engagements contractuels” des organisateurs
Les organisateurs des Plages Électroniques ont justifié samedi le maintien du rappeur en rappelant leurs “engagements contractuels”. Ils assurent toutefois ne pas rester “indifférents” face aux accusations et ont réaffirmé leur “engagement pour le respect et la dignité de toutes et tous”. Ce jeudi, sur le plateau de BFM Nice Côte d’Azur, le directeur du festival, Matthieu Corosine, avait “condamné” les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes et avait précisé que ses équipes allaient “consulter l’ensemble des acteurs concernés pour trouver une issue”.
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