Un léger regain des cas positifs de Covid-19 en France après les Fêtes de Bayonne en juillet dernier

Un léger regain des cas positifs de Covid-19 en France après les Fêtes de Bayonne en juillet dernier

Les fêtes de Bayonne, qui ont eu lieu en juillet dernier, ont été responsables d’une légère augmentation des cas positifs au virus en France cet été. Une maladie qui continue de faire parler d’elle. Depuis la fin des Fêtes de Bayonne le 30 juillet dernier, les discussions sur le Covid-19 semblent reprendre de plus belle. Les festivités, qui ont duré cinq jours et qui ont attiré près de 1,3 million de personnes dans les Pyrénées-Atlantiques, ont été à l’origine d’une légère augmentation du virus, très localisée. Doit-on pour autant craindre une recrudescence?

Des variations normales

Au lendemain de la fête populaire du Pays basque, des centaines de personnes ont eu recours à des tests Covid et certaines pharmacies ont déclaré un taux de positivité de 70% à 90%, rapportent nos confrères de Sud-Ouest. Santé publique France a confirmé cette augmentation de la circulation du virus en plein été, tout en soulignant qu’elle était légère : la cellule régionale en Nouvelle-Aquitaine a signalé 90 nouveaux cas détectés dans le département pour la semaine des fêtes.

Selon le professeur de santé publique au CHU de Lille Philippe Amouyel, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter. Ce pic fait en effet partie des variations habituelles d’un virus. “Il est normal qu’un virus circule, proportionnellement aux taux de transmission et de promiscuité, mais cela ne fait pas une épidémie nationale”, explique le spécialiste. “Le Covid continue d’exister”, poursuit-il, mais c’est désormais une “maladie endémique”. Autrement dit, le virus “est présent, à petite dose et connaît des micro-épidémies, comme c’est le cas à Bayonne où l’on connaît d’ailleurs les raisons de cette recrudescence”. Ces variations ne sont pas seulement liées aux événements, insiste Alice Desbiolles, médecin de santé publique et épidémiologiste. Comme d’autres variants grippaux, le Covid survient chaque année avec des “recrudescences saisonnières”, explique-t-elle.

Des indicateurs “flous”

Il est également difficile de déterminer si cette augmentation est réellement importante à l’échelle nationale aujourd’hui. Car depuis le 1er juillet dernier, la plupart des indicateurs sur la propagation du virus sont inaccessibles. Cependant, un chiffre a été publié dans le bulletin national d’informations Oscour du 1er août 2023 par Santé publique France : pour la semaine du 24 au 30 juillet, les passages aux urgences pour suspicion d’infection au Covid-19 ont augmenté de 26%, souligne le rapport. Cette augmentation, qui représente seulement 149 passages supplémentaires, reste cependant très faible par rapport aux années précédentes.

Ces données sont également insuffisantes. “Les tests positifs dans une zone localisée ou le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid sont des indicateurs assez flous”, souligne d’emblée l’épidémiologiste Alice Desbiolles. Selon elle, ce qui importe, c’est de savoir “s’il s’agit d’un variant et s’il va engendrer des formes graves”. À l’heure actuelle, “il est encore trop tôt pour se prononcer sur le retour d’un variant agressif à l’échelle nationale”, tranche-t-elle.

Une immunité collective rassurante

Un autre facteur est de nature à rassurer : celui de l’immunité collective. “Les pics sont contenus par une immunité collective importante”, explique le professeur Philippe Amouyel. “La population s’est immunisée, c’est l’évolution naturelle d’une maladie infectieuse”. Cette immunité “s’est largement développée, qu’elle soit naturelle, vaccinale ou hybride”, ajoute Alice Desbiolles. “Nous sommes dans un contexte plus rassurant, sur le plan médical et épidémiologique, par rapport à de potentielles recrudescences de variants”, conclut-elle.

Cependant, “il faut bien sûr être attentif à tous les signaux et rester vigilant”, prévient-elle. “La question que nous devrons nous poser est ce que nous ferons lorsque le taux d’immunité diminuera et que les conditions (météorologiques) seront un peu plus humides et plus favorables au virus, probablement à la rentrée ou en hiver”, anticipe le professeur Philippe Amouyel. Il souligne également que le Covid-19 est devenu une “maladie à déclaration obligatoire”, ce qui aide à la remontée d’informations. “Nous n’avons pas relâché la surveillance”.
#une #recrudescence #doitelle #nous #inquiéter
2023-08-07 19:30:27

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