Alliance Against Deforestation in the Amazon: Challenges and Disappointments

Alliance Against Deforestation in the Amazon: Challenges and Disappointments
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Les débats, qui ont commencé mardi, ont réuni pour la première fois en 14 ans des représentants des huit pays membres du traité de coopération amazonienne (OTCA). Le Brésil, la Colombie, la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela ont signé une déclaration prévoyant la création d’une Alliance contre la déforestation, mais sans fixer d’objectif concret.

La déception de Greenpeace

“Il n’y a pas de mesure claire pour répondre à l’urgence climatique, pas d’objectif précis ou de délai fixé pour éradiquer la déforestation”, a critiqué mercredi Leandro Ramos, de l’antenne brésilienne de Greenpeace, qui aurait également souhaité que la déclaration mentionne “la fin de l’exploration pétrolière” en Amazonie.

“Pour que notre vision ne reste pas seulement sur du papier, des actions concrètes doivent être adoptées”, a reconnu le ministre des Affaires étrangères brésilien, Mauro Vieira.

Transition écologique “juste”

Mercredi, le sommet a rassemblé d’autres participants, notamment les présidents du Congo et de la République démocratique du Congo (RDC), deux pays qui abritent également de vastes forêts tropicales. L’Indonésie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines étaient également représentés.

À l’issue des débats, une autre déclaration commune, au nom de ces pays et des huit membres sud-américains de l’OTCA, a été publiée pour affirmer leur “engagement dans la préservation des forêts, la réduction des causes de la déforestation et la recherche d’une transition écologique juste”.

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Les participants ont également exprimé leur “préoccupation face au non-respect des engagements financiers des pays développés”. Ils ont cité les 100 milliards de dollars annuels promis aux pays en développement pour faire face au réchauffement. Une promesse datant de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020.

“Prendre soin du peuple”

“Si les pays riches veulent réellement préserver les forêts existantes, il faut mettre de l’argent, et pas seulement s’occuper des arbres, mais aussi du peuple qui vit en dessous, qui souhaite vivre dignement”, a insisté Lula. Selon lui, le sommet sera “considéré à l’avenir comme un tournant pour le développement durable”. “Nous avons jeté les bases de la construction d’un programme commun avec les pays en développement dotés de forêts tropicales, jusqu’à notre prochaine réunion ici à Belém pour la COP30”, a-t-il ajouté.

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La France, qui possède un territoire amazonien en Guyane, a participé aux débats mercredi. Dans un message lu par l’ambassadrice en Brésil, Brigitte Collet, le président Emmanuel Macron a appelé à “trouver des solutions concrètes à nos problèmes communs” pour lutter contre la déforestation. “Non pas en préservant uniquement les forêts tropicales, mais en associant les populations qui vivent dans et de la forêt, et qui en sont les premiers gardiens.”

Éviter le point de non-retour

La déclaration commune des pays de l’OTCA, un document long de 113 points, a posé de manière détaillée les fondements d’une coopération “pour éviter que l’Amazonie n’atteigne le point de non-retour” dans cette vaste région qui abrite environ 10% de la biodiversité mondiale.

Si ce point de non-retour était atteint, l’Amazonie émettrait plus de carbone qu’elle n’en absorberait, ce qui aggraverait le réchauffement de la planète. Entre 1985 et 2021, la forêt amazonienne a perdu 17% de sa végétation, selon les données collectées par le projet de recherche MapBiomas.

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