L’arme de service, un cadeau apprécié à la retraite

L’arme de service, un cadeau apprécié à la retraite

Politiques

L’arme de service, «cadeau» de retraite plutôt apprécié

La pratique, peu connue, varie selon les cantons. Berne va toutefois y mettre fin.

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Environ trois quarts des ex-agents bernois gardent leur arme. 

20 minutes/Simon Glauser

Aujourd’hui, les agents du canton de Berne peuvent demander à garder leur arme de service à leur départ à la retraite. L’offre a la cote: 70% à 80% des agents font ce choix. Mais ce ne sera désormais plus possible. Le corps bernois revoit sa politique dans ce domaine à l’occasion de la réception d’un nouveau modèle d’arme à feu. «En cas de départ, ces nouvelles armes seront récupérées, révisées, contrôlées et réattribuées aux nouveaux collaborateurs et collaboratrices», indique Joël Regli, porte-parole de la police bernoise. Les anciennes armes pourront encore être récupérées jusqu’à la fin de l’année, mais seulement par les agents ayant plus de dix ans de service pour la police cantonale. ­Thomas Fuchs, élu UDC au Grand Conseil, a fustigé le message envoyé par une telle mesure. Il y voit une «perte de confiance de l’État auprès de ses propres troupes», selon une motion citée par «Le Quotidien Jurassien»

Grandes variations cantonales

En Suisse romande, les pratiques divergent concernant la récupération des armes par les anciens fonctionnaires. Les cantons de Neuchâtel, Jura et Vaud offrent aux agents retraités leur pistolet de fonction. Avec parfois des restrictions: dans le canton de Vaud, seuls les policiers avec au moins 25 ans de service ont cette possibilité. Christian Jeanmonod, de la police neuchâteloise, rappelle que le don de l’arme est un «témoignage de reconnaissance pour leur carrière». Dans le Jura, deux armes ont été récupérées par d’anciens agents en 2022.

Du côté du Valais et de Fribourg, c’est encore différent. La récupération de l’arme est moins fréquente, notamment pour des raisons financières. L’arme ne peut y être que rachetée au prix du marché (environ 600 francs en Valais). Sion précise que la pratique est relativement rare. À Fribourg, onze armes ont été reprises par des membres du corps de police.

Permis d’acquisition et permis de port

Les polices cantonales soulignent qu’un agent qui récupère son arme n’est pas pour autant dispensé d’obtenir un permis d’acquisition. «Les mêmes conditions s’appliquent pour les ex-collaborateurs et tous les autres citoyens», indique Joël Regli. Ces permis permettent de posséder une arme à son domicile ainsi que de la transporter jusqu’au stand de tir, mais pas de la porter dans des lieux publics. Seul un permis de port d’arme le permet, ce dernier est accordé selon des critères plus stricts.





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