Le candidat à l’élection présidentielle de l’Équateur, Fernando Villavicencio, a été assassiné par balle lors d’un meeting à Quito. Âgé de 59 ans, il était crédité de 13% des intentions de vote, se positionnant en deuxième place. Portrait d’une figure de la lutte contre la corruption en Équateur.
Une enfance difficile
Fernando Villavicencio est né en 1963 dans la ville d’Alausí. Passionné de littérature et de poésie, il s’est intéressé aux valeurs politiques de gauche grâce à ses lectures sur la vie de Simón Bolívar. À l’âge de treize ans, il déménage à Quito où il a vécu une vie de privation.
Journaliste de formation, il a étudié en Colombie et a travaillé dans différents petits emplois.
Fondateur du parti politique Pachakutik
Fernando Villavicencio est l’un des fondateurs du parti indigéniste Mouvement de l’unité plurinational Pachakutik. Il a travaillé pour la compagnie pétrolière publique Petroecuador avant d’être licencié en 1999.
Une carrière dans le journalisme d’investigation
Fernando Villavicencio est devenu journaliste d’investigation au sein du quotidien L’Univers à Guayaquil. Il a critiqué plusieurs gouvernements équatoriens pour leur corruption.
En 2019, il a envoyé des documents secrets à Wikileaks révélant un programme de surveillance du gouvernement équatorien. Ces informations ont été consultées par le fondateur de Wikileaks et son cercle rapproché.
Ses débuts dans la politique
De 2013 à 2014, Fernando Villavicencio a été assistant parlementaire à l’Assemblée nationale. Il a été condamné à 18 mois de prison pour injure envers le président d’Équateur. Pour éviter la prison, il s’est rendu à Washington D.C. et a demandé l’aide de la Commission interaméricaine des droits humains.
Exil au Pérou
En 2017, sa campagne électorale a été annulée en raison de poursuites judiciaires. Il s’est enfui au Pérou et a révélé un vaste réseau de corruption impliquant Rafael Correa.
Candidature à l’élection présidentielle de 2023
En mai 2023, Fernando Villavicencio a annoncé sa candidature à la présidence de l’Équateur. Son programme se concentre sur la lutte contre la corruption, les narcotrafiquants et le chômage. Il a été assassiné une semaine avant l’élection.
Fernando Villavicencio a été tué par balle lors d’un meeting. Malgré sa mort, l’élection présidentielle est maintenue.