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Une étude genevoise vise à mieux prédire le déclin cognitif
Quelque 90 volontaires parmi les patients du Centre de la mémoire des HUG ont participé à une étude comparée de trois techniques d’imagerie pour anticiper sur des pertes de capacités.
Une équipe de l’Université et des Hôpitaux universitaires de Genève a réalisé une étude comparative de trois techniques d’imagerie utilisées en relation avec la maladie d’Alzheimer. L’une d’elles, la «PET tau», s’est avérée bien meilleure dans la prédiction de la rapidité du déclin cognitif, même sans symptômes marqués au départ.
À l’heure actuelle, l’un des principaux outils de diagnostic de la maladie d’Alzheimer est la tomographie par émission de positons (PET selon l’acronyme anglais), une technique d’imagerie où l’injection de traceurs permet de visualiser les processus pathologiques dans le cerveau. «Le PET consiste à injecter aux patients un traceur faiblement radioactif qui se lie aux molécules que l’on souhaite détecter, afin de les rendre visibles», indique Valentina Garibotto, professeure associée au Département de radiologie et informatique médicale de l’UNIGE et médecin-cheffe aux HUG, qui a dirigé ces recherches.
«Des traceurs spécifiques de l’amyloïde existent depuis un certain temps, de même que pour suivre le métabolisme du glucose, mais ces deux techniques ne suffisent pas à apporter toutes les réponses», ajoute la spécialiste, citée dans un communiqué des deux institutions. Les scientifiques en ont donc testé une troisième, qui utilise le Flortaucipir, un radiotraceur qui se lie à la protéine tau, dont les agrégats sont typiques de la maladie. Mis au point par une compagnie pharmaceutique, il a été approuvé en 2020 par la Food and Drug Administration américaine.