2023-08-16 16:14:00
La Fondation Abbé Pierre avertit que 12 millions des 63 millions de Français doivent vivre dans des conditions précaires ou sans toit du tout. Il porte le nom du moine qui, au cours de l’hiver extrêmement froid de 1954, avait attiré l’attention sur la pénurie de logements et le sort des sans-abri.
Sur les 38 millions de logements en France, 82 % sont occupés en permanence et 10 % sont des résidences de week-end ou de vacances. Les 8 % restants, soit environ 3 millions d’appartements, sont vides. Après tout, 2,4 millions de ménages à travers le pays attendent – souvent depuis des années – un logement social. 3 millions de familles doivent vivre dans des espaces exigus dans des maisons mal entretenues. Environ 800 000 personnes sont sans abri, dont 643 000 séjournent chez des parents, des amis ou dans des maisons. 143 000 autres personnes vivent dans la rue.
Mais le nombre d’appartements vacants augmente depuis des années. Aujourd’hui, ils sont 3,2 millions, contre 1,6 million il y a 20 ans – et un quart d’entre eux n’ont pas été loués depuis plus de quatre ans. Ces 3 millions d’appartements devraient être rénovés ou réaménagés avant de pouvoir être réaffectés. Les propriétaires manquent souvent d’argent pour cela.
Une grande partie des appartements se trouvent également dans des quartiers ou des endroits où personne ne veut déménager car l’économie est en mauvaise posture et le chômage est élevé. Même à Paris il y a 120 000 appartements vacants et en région parisienne il y en a 400 000. 300 000 autres sont dans 10 grandes villes (hors Paris) et 600 000 dans 50 villes moyennes.
La Fondation Abbé Pierre note que le marché ne résoudra pas le problème. En fait, les propriétaires retiennent les appartements parce qu’ils spéculent sur une augmentation des loyers légalement autorisés. Pour contrer cela, les partis de gauche ont imposé il y a des années une sorte de “pénalité” sur les appartements vacants, que les villes et les municipalités aux conditions de logement difficiles peuvent prélever.
Aujourd’hui, 2 100 des 36 000 communes de France sont autorisées à appliquer cette taxe. Selon l’emplacement, il peut atteindre 17 % du loyer théoriquement autorisé la première année et jusqu’à 34 % les années suivantes. Cela conduit souvent les propriétaires à louer ou à vendre. Les critiques demandent une augmentation significative des fonds pour le logement social. Les conditions pour les familles qui veulent acheter un appartement ou construire une maison devraient également être sensiblement améliorées.
De nombreux propriétaires d’appartements ont eu de mauvaises expériences en tant que propriétaires, dont les médias ont beaucoup parlé. Le gouvernement a profité des cas individuels pour faire passer une loi ciblant les squatteurs illégaux, mais aussi les locataires défaillants. Les partis de gauche et les syndicats préviennent que cela pourrait toucher les familles qui ont rencontré des difficultés de paiement sans que ce soit de leur faute. Une nouvelle augmentation du nombre d’appartements vacants est également à prévoir suite à une loi votée en 2021. Selon cela, les appartements les moins bien isolés ou pas du tout isolés ne peuvent plus être loués depuis janvier.
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