Lunettes gratuites, le projet pilote veut devenir national

Lunettes gratuites, le projet pilote veut devenir national

2023-08-16 10:26:02

Christine elle a 50 ans : « L’examen de la vue s’est très bien passé, je suis contente de l’avoir fait. On m’a dit que je devais porter des lunettes parce que je ne lis pas bien de près ou de loin, mais ça va et je n’ai pas besoin d’autres visites pour le moment. Fiorelle c’est une jeune fille de 15 ans, l’aînée de trois frères d’une famille péruvienne : « Nous sommes venus ensemble pour une visite, le médecin était très gentil. Ma mère et mes frères Mathias et Marcela ont besoin de lunettes. Nicolas il a au contraire 20 ans : « Le médecin m’a fait une visite approfondie. Je n’ai pas besoin de lunettes mais je vais devoir me faire une petite opération à l’œil droit; mon partenaire a également rendu visite et heureusement tout va bien».

Ce sont trois témoignages recueillis sur le terrain, à la Casa della Carità de Milan, en ce chaud été 2023. Du 12 au 24 juin, s’est tenue ici l’initiative “Out of the shadows”, organisée par Cbm Italia onlus et l’Association of Eye Disease Patients avec la Fondation Casa della Carità, la Fondation OneSight EssilorLuxottica Italia et le Groupe Zeiss.

«L’augmentation de la pauvreté en Italie ces dernières années nous a confrontés à un phénomène inquiétant: de plus en plus de personnes ne peuvent pas s’offrir une paire de lunettes ou, pire encore, pour réduire les coûts, elles renoncent aux soins oculaires et aux services préventifs. Nous pensons que chacun a le droit d’accéder à des soins oculaires de qualité et de recevoir une paire de lunettes en cas de besoin. Le droit à une vue saine est le droit de tous », dit-il Maximum maidirecteur de Cbm Italie.

Des ophtalmologistes bénévoles ont rendu visite à 163 personnesimpliquée par la Casa della Carità, dans une clinique ophtalmologique mise en place grâce aux machines et équipements mis à disposition par le Groupe Zeiss, tandis que les patients qui en avaient besoin ont reçu des lunettes gratuitement grâce à un accord avec la Fondation OneSight EssilorLuxottica Italia.

De plus en plus de personnes n’ont pas les moyens d’acheter une paire de lunettes ou renoncent aux soins de la vue. Le droit à la santé oculaire est le droit de tous

— Massimo Maggio, directeur de Cbm Italia Onlus

Partons des données de fond : pourquoi avez-vous pensé à cette initiative ?

Les données parlent très clairement, Istat dit qu’1 habitant sur 10 en Italie vit dans la pauvreté absolue, données également confirmées par le récent rapport Caritas (et d’ailleurs il est intéressant que Caritas ait déjà présenté son rapport au milieu de l’année, accélérant la lecture et l’analyse de la réalité). Dans le monde, il y a 2 milliards de personnes souffrant de problèmes de vision, voire de simple myopie, mais 1 sur 2 n’a pas accès aux soins médicaux oculaires. Ici, en rassemblant ces deux données, nous avons essayé d’offrir des soins oculaires de qualité – car il ne s’agissait pas seulement d’un dépistage visuel mais d’un véritable examen de la vue précis, effectué par des médecins – aux couches les plus pauvres de la population italienne. En fait, depuis 2020, notre activité concerne également l’Italie et là aussi notre objectif est toujours de briser le cycle entre handicap et pauvreté dont nous savons qu’il existe dans l’hémisphère sud : en Italie, il n’est pas encore mesuré mais nous savons qu’il existe. C’est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la campagne “Sortir de l’ombre”, que nous avons lancée en octobre 2022 : de nombreuses personnes ne sont pas vues mais ne sont pas vues, elles ne connaissent pas leurs droits.

Accueil des patients pour des examens de la vue gratuits. Photo du bureau de presse de Cbm Italia Onlus

Concrètement, comment s’est déroulée cette campagne de visites gratuites ?

Avec le style qui nous accompagne depuis 1908, c’est-à-dire le travail en partenariat. Il s’agit d’une initiative menée en collaboration avec l’Association des patients atteints de maladies oculaires, qui a mis à disposition des ophtalmologistes, des orthoptistes et des stagiaires. La Casa della Carità a mis à disposition les espaces et intercepté les patients, en partie parmi les résidents et en partie parmi ceux qui appartiennent à la Casa. OneSight Foundation EssilorLuxottica Italia qui a mis des lunettes à disposition de ceux qui en avaient besoin et le groupe Zeiss a fourni les machines et l’instrumentation, ainsi qu’un technicien spécialisé pendant les deux semaines entières.

Quels sont les résultats ?

Nous avons examiné 163 personnes, dont environ 60 % de femmes. 49 % avaient besoin d’une ordonnance pour des lunettes et nous les leur avons fournies. Pour 7% l’indication de chirurgie est apparue, qui pour 82% des cas était une cataracte. 21% ont besoin d’investigations diagnostiques supplémentaires.

Une personne sur deux avait besoin d’une paire de lunettes. Nous prévoyons de réitérer l’initiative à l’échelle nationale, cela coûtera cher mais c’est un grand service

— Massimo Maggio, directeur de Cbm Italia Onlus

Le budget?

Nous avons rendu un service important, avec un impact clair. L’intention est de le répéter à Milan, avec d’autres partenaires pour intercepter d’autres personnes, puis de l’étendre en le répétant. Nous aimerions le lancer à l’échelle nationale, c’est un engagement lourd mais c’est sans aucun doute un beau service qui s’inscrit dans notre façon de travailler pour être proche des personnes les plus fragiles, rompre le cercle entre pauvreté et handicap. Nous y travaillons déjà.

Sur la photo, des patients attendent dans la clinique ophtalmologique installée dans la Casa della Carità pour le projet. Photo du bureau de presse de Cbm Italia Onlus



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