Essai routier de la BMW Z4 2023 : un roadster de luxe à considérer

Le segment des roadsters de luxe s’est effrité au fil des ans, à tel point que de nombreux acteurs ont disparu ; il suffit de penser à la Mercedes-Benz SLC dont la commercialisation a cessé en 2020. BMW est restée assez active dans le segment avec les Z3/Z4, malgré une pause assez récente dans le cas de la Z4. La BMW Z4 est de retour sur le marché pour sa troisième génération depuis l’année-modèle 2019 et, fait intéressant, elle est également disponible avec une carrosserie japonaise puisqu’elle est à la base de la Toyota GR Supra grâce à un partenariat assez inattendu.

Récemment, j’ai eu l’occasion de conduire la BMW Z4 2023, pour la première fois depuis mes dernières rencontres avec les générations précédentes.

Deux versions, toujours les proportions d’un roadster

La bonne nouvelle, c’est que j’avais la version la plus puissante, la BMW Z4 M40i, dont le prix de base est de 83 652 $, soit environ 13 000 $ de plus que la Z4 sDrive 30i. En termes de style, la voiture est très réussie. La couleur violette “Thundernight” de mon véhicule d’essai masquait un peu sa sportivité et son côté exotique, mais lorsque l’on prête attention à tous les détails, on découvre un style équilibré, à la fois sportif et sophistiqué. C’est comme si les designers avaient voulu la positionner entre une sportive et une voiture de grand tourisme. Toyota avec sa GR Supra semble avoir pris en charge l’apparence tape-à-l’œil.

Néanmoins, elle conserve toujours les proportions typiques d’un roadster, avec un habitacle reculé suivi d’un long capot. Fini l’époque du coupé à toit rigide, nous avons maintenant droit à une capote souple, mais personnellement, je trouve que cela ajoute à son charme et la distingue des autres coupés à toit rigide de BMW.

L’impression d’une Série 3 à bord

À l’intérieur, la Z4 semble s’être un peu embourgeoisée, l’impression d’être au volant d’un roadster est moins présente. Dans le passé, les Z3 et Z4 offraient un habitacle étroit, simpliste et avec des fenêtres réduites. Tout au long de la semaine, j’avais davantage l’impression d’être au volant d’une Série 4 que d’un petit coupé sport avec toit rétractable. Pourquoi ? D’une part, le tableau de bord manque de distinction, il ressemble beaucoup aux modèles de la Série 3 et de la Série 4. L’instrumentation numérique est bien présentée, complète, bien en vue et efficace. J’avais également beaucoup d’espace à bord de ces deux véhicules, ce qui est une bonne nouvelle en termes de confort et de praticité, mais cela affecte l’expérience. Ce n’est qu’en me retournant et en voyant l’absence de siège ainsi que la cloison derrière moi que je prenais conscience que j’étais à bord d’une BMW Z4.

La BMW Z4 2023 offre ce que recherchent les clients de nos jours, mais ce n’est plus une petite voiture de puriste. Cependant, j’aime la sensation de qualité qui se dégage, on ne se trompe jamais avec BMW à ce niveau. Les sièges sont également très confortables, leurs réglages permettent de trouver rapidement une bonne position de conduite. La capote souple offre une visibilité plus difficile vers l’arrière, la caméra de recul est très pratique dans le cas de la Z4. En ce qui concerne l’espace de rangement, on trouve un peu d’espace derrière les sièges, tandis que l’espace arrière affiche un volume de chargement de 281 litres, ce qui est bien inférieur aux 440 litres de la BMW Série 4, mais mieux que la Porsche Boxster.

Deux moteurs, le 6 cylindres à privilégier

Sous le capot, la version de base est équipée d’un moteur à 4 cylindres de 2 litres turbo qui développe une puissance de 255 chevaux à 5 000 tours/minute et produit un couple de 295 livres-pieds. Si vous achetez une Z4, il serait difficile de ne pas vous conseiller d’opter pour le moteur le plus puissant, le 6 cylindres en ligne de 3 litres qui développe 382 chevaux et 369 livres-pieds de couple. Ce moteur, connu chez BMW pour son extrême efficacité, envoie sa puissance aux roues arrière via une boîte de vitesses automatique à 8 rapports, la seule proposée sur la Z4. BMW semble n’avoir pas décidé de proposer la boîte manuelle à 6 rapports provenant de l’équipementier ZF et qui est proposée sur la Toyota Supra.

Un comportement à la hauteur

Un peu déçu d’avoir perdu l’ADN d’un véritable roadster, j’ai au moins été rassuré lorsque j’ai pris le volant de la BMW Z4 2023. On retrouve une bonne partie de l’ADN de BMW à bord de la Z4, il ne manque qu’un peu d’agilité et l’effet compact du passé.

Le châssis de la Z4 est globalement très bon et ultrarigide, la voiture offre une bonne tenue de route et une direction légère mais très précise. En outre, le volant offre une bonne prise en main et donne toujours l’impression d’être en contrôle. Sur les tronçons de route un peu plus sinueux, la Z4 démontre qu’elle est tout à fait capable de faire preuve de plus de dynamisme et m’a fait revivre le plaisir de conduire un roadster. Peu de véhicules offrent autant de plaisir de conduire.

Le moteur 6 cylindres
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