Le procureur du comté, Fani Willis, sera connu dans l’histoire américaine comme celui qui a commis l’une des pires attaques contre la constitution américaine”, a-t-il ajouté. La défense de l’ancien président américain et de plusieurs accusés affirme que les poursuites engagées contre eux reviennent à “criminaliser” la liberté d’expression en matière de contentieux électoral.
Un grand jury, constitué par la procureure, a inculpé Donald Trump et 18 autres personnes le 14 août pour leurs tentatives présumées illégales de faire renverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, remportée par l’actuel président démocrate Joe Biden dans cet État clé. Ils sont poursuivis en vertu d’une loi sur le crime organisé qui prévoit des peines de cinq à vingt ans de prison.
Photographies d’identité judiciaire
Les 19 accusés ont jusqu’à vendredi midi (18h en Suisse) pour se mettre à la disposition des autorités en se rendant à la prison de Fulton pour y faire prendre leurs empreintes digitales et leur photographie d’identité judiciaire (photo électronique).
Au total, neuf d’entre eux, dont le constitutionnaliste John Eastman et l’avocate conservatrice Sidney Powell, se sont soumis à cette procédure qui prévoit également l’enregistrement dans les archives de l’administration pénitentiaire de la taille, du poids, de la couleur de peau et des yeux de chacun.
Devant la prison de Fulton, quelqu’un agitait un énorme drapeau Trump 2024, tandis qu’un homme en tenue de prisonnier brandissait une pancarte appelant à “incarcérer” l’ancien président, selon des journalistes de l’AFP.
“Et photo électronique pour l’homme qui a probablement mis en prison les pires criminels du XXe siècle”, a grincé plus tôt Rudy Giuliani à la sortie de son domicile à New York, où il a également été procureur fédéral et a mené une lutte contre la mafia. “Ils vont se déshonorer”, a-t-il ajouté dans une déclaration à CNN.
Donald Trump, grand favori des primaires républicaines pour l’élection présidentielle de 2024, a annoncé qu’il le ferait jeudi, à contrecoeur, dénonçant une “ingérence électorale”. Il est visé par quatre inculpations pénales, deux au niveau fédéral à Washington et en Floride (sud-est), une dans l’État de New York et une en Géorgie.
