Dans une interview en bord de terrain avant le match, Enzo sent bien le coup, espérant marquer un but rapidement et faire exploser le stade. Le Norvégien Martin le Docteur reçoit bien le message 5 sur 5, puisqu’il ne lui faut que quatre minutes pour ouvrir la marque.
Les 80 minutes qui suivent sont stressantes, avec les Mauves gaspillant occasion sur occasion. Il n’est plus un secret que, malgré la confiance affichée par son entraîneur et compatriote, Gaston Taument est toujours aussi maladroit lorsqu’il s’agit de concrétiser, tandis que le gardien Filip Susnjara, futur pensionnaire du Standard et de La Louvière, multiplie les arrêts.
Ce n’est qu’à la 86e minute qu’un éclair de génie nommé Stoica délivre tout le stade. Sur un centre de Zetterberg, le petit roumain ajuste hors de portée du gardien, avec un tir alliant froid et technique.
“Un but dans la grande tradition d’Anderlecht”, commente alors en direct le consultant Jean-Paul Colonval.
Si l’heure est aux embrassades, Anderlecht ne fera taire ses détracteurs que le temps d’une soirée et retombera rapidement dans ses travers.
Le magnifique but d’Alin Stoica ne suffira pas à empêcher les Mauves de se faire éliminer lors du tour suivant par le Grasshopper de Zurich. Battus 0-2 à Bruxelles par les Sauterelles, cette défaite scella définitivement le sort d’Arie Haan. On connaît la suite avec l’avènement du duo Jean Docks – Vercauteren.
Anderlecht : De Wilde, Crasson, Stassin, Doll, Dheedene (Claeys), Van Diemen, Zetterberg, Goor (Baseggio), Taument (Iachtchouk), Stoïca et Aarst.
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