La fin progressive du port du masque dans les centres de soins : témoignage d’un médecin généraliste de Mulhouse

La fin progressive du port du masque dans les centres de soins : témoignage d’un médecin généraliste de Mulhouse

Journal d’épidémie

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Journal d’épidémie, par Christian Lehmanndossier

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société longtemps traversée par le coronavirus. Aujourd’hui, la fin progressive du port du masque dans les centres de soins charrie son lot de conséquences, comme le montre le témoignage d’un médecin généraliste de Mulhouse.

Nima Sadaghiani, 50 ans, est généraliste à SOS Médecins à Mulhouse : «En visite à domicile chez une jeune femme présentant des douleurs thoraciques dans les suites d’une “grippe”, je me gare devant une maison modeste. Il fait trente-six degrés. La porte d’entrée est ouverte pour aérer. Je sonne, et j’entends la voix d’un homme, son père, qui me dit de loin : “Mettez votre masque docteur.”

«Même si au contact des patients depuis le début de cette pandémie trop vite chassée des mémoires je ne quitte plus mon FFP3, je suis rassuré par l’attitude du père et aussi par cette ventilation naturelle que laisse supposer l’ouverture de la porte et des fenêtres. Ma patiente, atteinte d’un handicap mental, vit avec ses parents et sa sœur. Elle avait eu la semaine précédente des symptômes pseudo-grippaux. Sa sœur avait été testée positive au Covid-19 trois jours avant elle, et les deux parents avaient aussi été malades. Chacun avait eu des symptômes différents allant d’une anosmie (perte de l’odorat), aux grosses courbatures, à l’asthénie (fatigue) nécessitant un alitement forcé, en passant par la toux et les céphalées, ce qui démontre que ces variants peuvent s’exprimer selon des tableaux cliniques très différents.

«L’état de santé de ma patiente est inquiétant, je leur explique ma décision et je rédige un courrier pour l’adresser aux urgences. Pendant la rédaction je leur demande s’ils savent comment la patiente avait été infectée, le père me répond : “On ne sait pas docteur, avec son pro

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2023-08-28 17:15:00

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