Florian Xhekaj : Un espoir prometteur chez les Canadiens de Montréal

Florian Xhekaj : Un espoir prometteur chez les Canadiens de Montréal

Il est permis de croire à une explosion offensive de l’espoir des Canadiens de Montréal Florian Xhekaj cette année. Le jeune frère d’Arber est débarqué au camp des Bulldogs de Brantford (anciennement Hamilton) manifestement plus imposant, s’approchant dangereusement de la barre des 6 pieds 4 pouces, et plus confiant que jamais en possession de la rondelle.

“Il a considérablement gagné en masse et en force physique. Vous allez voir un bien meilleur rendement offensif de sa part cette saison. Je voudrais bien vous donner une comparaison avec un joueur de la LNH, mais j’ai vu tellement de croissance chez lui que je m’abstiens de mettre des limites à son potentiel”, lance au bout du fil l’entraîneur-chef des Bulldogs, Jay McKee.

À 15 ans, Florian Xhekaj, petit attaquant peu remarquable d’à peu près 5 pieds 9 pouces, n’avait rien de très sexy aux yeux des recruteurs qui l’épiaient dans le AAA à Hamilton avec les Junior Bulldogs. Au repêchage de la Ligue de l’Ontario, lesdits recruteurs ont passé leur tour.

C’est à seulement à 18 ans – après un détour dans la Greater Ontario Junior Hockey League – qu’il a fait le saut dans la Ligue de l’Ontario (OHL) et fini par convaincre les Canadiens de Montréal de le repêcher au quatrième tour malgré des statistiques modestes. Nombreux sont les observateurs qui se demandent ce que le Tricolore a bien pu voir en lui, mais il y avait une donnée que l’organisation connaissait et a pris en considération : le gêne Xhekaj.

Les Xhekaj ne se développent pas exactement comme tout le monde. S’il existe une prédisposition génétique associée à l’éclosion tardive, vous la trouverez sans doute dans cette lignée. À partir de 19 ou 20 ans, un Xhekaj prend son erre d’aller. Dès que ce déclic survient, la progression est exponentielle.

Les premiers signes de cette spectaculaire et foudroyante croissance se sont manifestés chez Florian à son arrivée au camp des Bulldogs à Brantford. Son entraîneur pourrait vous en passer un papier.

“Quand il est arrivé au camp, il était désormais notre plus grand joueur. Il fait 6 pieds 3 maintenant, mais il doit se rapprocher de 6 pieds 4. Son coup de patin est meilleur. En termes de confiance, on est à un autre niveau. Il ressemble à un autre joueur sur la patinoire en ce moment. Il saisit la rondelle et la contrôle en zone offensive au lieu de tenter de la refiler immédiatement à un coéquipier.”

L’avantage compétitif du CH

Le déclic de Florian, c’est un film que McKee a déjà vu. McKee est après tout l’homme qui a dirigé Arber Xhekaj lors de sa première saison dans la OHL avec les Rangers de Kitchener.

“On avait utilisé Arber à l’attaque, car il éprouvait des difficultés en zone défensive, se souvient-il. Ce qu’on avait identifié chez Arber, qui a lui aussi été ignoré au repêchage de la OHL, c’est d’abord qu’il patinait bien pour un gros bonhomme. Puis lors des exercices à 3 contre 3, il a montré qu’il avait de bonnes mains, ce que l’on voit plutôt rarement chez un joueur de cette stature.

“Florian me donne une impression similaire. Les deux bougent bien et ont des mains souples. Arber n’a pas commencé à dominer la OHL avant 19 ou 20 ans. Beaucoup d’équipes de la LNH s’intéressaient à Florian. Elles savaient quelle tangente avait pris le développement d’Arber.”

Les Canadiens ont causé la surprise en sautant sur Florian dès le quatrième tour du repêchage de 2023, avec la 101e sélection au total. Or, s’ils avaient attendu un peu plus longtemps, il aurait peut-être été trop tard.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le CH avait un avantage compétitif. Le lien avec les Xhekaj existait déjà, bien entendu. Mais on ne peut passer sous silence le fait que Matt Turek, l’ancien recruteur du CH en Ontario, celui-là même qui avait repéré Arber, est depuis l’an dernier directeur général des Bulldogs. Et le propriétaire des Bulldogs, Michael Andlauer, était actionnaire minoritaire du CH jusqu’à tout récemment avant d’acheter les Sénateurs d’Ottawa.

Bref, s’il y avait un talent caché chez les Bulldogs, il pouvait difficilement échapper aux Canadiens. Et c’est certainement un facteur qui leur a donné la confiance de devancer les autres équipes et de repêcher Florian plus tôt qu’anticipé, flairant un potentiel latent alléchant.

Des mains et un tir

Car si les plus cyniques reprochent au CH d’avoir repêché Florian par népotisme, pour sélectionner le frère de l’autre et écouter les recommandations d’amis de l’organisation, les Canadiens voient de réelles habiletés chez cet attaquant.

Habiletés qu’a bien voulu nous présenter son entraîneur chez les Bulldogs.

“Il a de très bonnes mains et un tir fantastique, mentionne McKee. Il joue avec ténacité. Il y a beaucoup d’impondérables dans son jeu, il réussit vraiment à énerver l’autre équipe. Il n’est pas évident à affronter et même quand il ne met pas des points au tableau, il est très efficace.”

Parlons justement de ces points et de cette récolte de 13 buts et 12 aides en 68 matchs qui en laisse plusieurs sur leur appétit, particulièrement à 18 ans dans une ligue offensive comme la OHL.

“Il faut considérer que nous avons gagné un championnat l’année précédente, nous étions en reconstruction l’an passé, souligne McKee. Nous avons échangé plusieurs de nos meilleurs joueurs pour récupérer des éléments que nous avions sacrifiés pour être agressifs en 2021-2022. Je crois que nous formions la plus jeune équipe de la ligue après la date limite des échanges.

“La production de Florian était sans doute plus basse que prévu en raison de ce facteur. Cette année, tous nos attaquants, à une exception près, seront de retour. Tout le monde misera sur une année d’expérience supplémentaire. C’était aussi sa première année dans la OHL, il aura maintenant eu le temps de s’ajuster à notre système et à notre rythme de jeu.”

Et malgré tous ces facteurs, on en revient toujours au plus important : le gêne Xhekaj. Ce n’est pas à 18 ans que l’on s’affirme dans cette famille.

Laissons le mot de la fin au co-directeur du recrutement amateur des Canadiens Martin Lapointe, qui semblait très familier avec ce fameux gêne lorsqu’il s’est adressé aux membres de la presse au terme du repêchage.

“Nous connaissons la famille. Nous connaissons Arber. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Florian est très combatif et il va s’améliorer d’une année à l’autre. Nous croyons à son talent.”
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