Investigation Uncovers Systemic Sexual Violence and Rape in French Bukkake Porn Platform: 17 Men to Stand Trial

Investigation Uncovers Systemic Sexual Violence and Rape in French Bukkake Porn Platform: 17 Men to Stand Trial

Dix-sept hommes soupçonnés d’avoir participé à un système à l’origine de viols aggravés sur des dizaines de femmes lors de tournages pour la plateforme pornographique French Bukkake seront jugés par la cour criminelle départementale de Paris.

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Les hommes, âgés de 29 à 61 ans, occupaient divers rôles au sein de cette plateforme désormais fermée, allant du dirigeant à l’associé en passant par le recruteur d’actrices ou d’acteurs. Ils seront jugés notamment pour viols en réunion, traite d’êtres humains en bande organisée et proxénétisme aggravé, selon des sources proches du dossier.

Quatre des accusés sont actuellement en détention provisoire.

Environ cinquante victimes, en moyenne âgées d’une vingtaine d’années, ont été identifiées. Parmi elles, une quarantaine ainsi que quatre associations, Les Effrontées, le Mouvement du Nid, Osez le féminisme et la Ligue des droits de l’Homme, ont décidé de se porter parties civiles.

«L’enquête a révélé que les violences perpétrées contre ces femmes étaient systémiques», a souligné Me Lorraine Questiaux, qui représente plusieurs parties civiles dont Le Nid.

Le procès se concentre sur le «système» mis en place par Julien D., un père de famille rémois de 42 ans, entre 2013 et 2019, selon l’ordonnance signée par deux magistrates parisiennes et révélée par l’AFP.

Ses avocats n’ont pas souhaité commenter à ce stade.

«Stratagème»

Dans cette industrie où il est difficile de recruter de nouvelles actrices, Julien D. est accusé d’avoir utilisé trois personnages virtuels successifs entre 2013 et 2019 pour attirer de jeunes femmes. Il se faisait passer pour une amie rassurante les persuadant de se lancer dans l’escorting, puis pour le dirigeant d’une prétendue agence de luxe les recrutant, enfin pour un client de cette agence avec lequel elles avaient une relation tarifée.

Julien D. est accusé d’avoir utilisé ce «stratagème» pour violer une trentaine de femmes «rabattues» vers des tournages principalement sous l’égide de deux figures du porno dit amateur, le dirigeant du site French Bukkake et réalisateur surnommé Pascal OP, ainsi que son associé connu sous le nom de Mat Hadix.

Les victimes étaient promises une bonne rémunération, un bon traitement et une diffusion en dehors de la France, mais elles affirment avoir subi de nouveaux viols aggravés sur place. Les films étaient ensuite diffusés sur French Bukkake, notamment en France.

Pascal OP est également renvoyé devant la cour criminelle pour proxénétisme aggravé, ayant autorisé des clients, qu’ils aient payé un abonnement à sa plateforme ou qu’ils aient proposé leur appartement comme lieu de tournage, à participer aux vidéos. Son avocate n’a pas pu être jointe jeudi.

«Le système ne pouvait fonctionner sans la participation des acteurs et d’autres réalisateurs qui profitaient des 2 à 3 jours de tournage de ces jeunes femmes avant qu’elles ne soient brûlées», souligne l’ordonnance.

De nombreuses victimes ont évoqué des tournages sous l’influence de l’alcool et de stupéfiants, et ont décrit leur «sidération» en découvrant le nombre de partenaires masculins et les actes sexuels à réaliser, qui s’enchaînaient «par surprise», selon les juges.

Préjugés racistes et sexistes

«Nous avons été torturées», a déclaré l’une des victimes. «J’ai besoin aujourd’hui, pour revivre, que la barbarie, la haine sexiste et raciste dont j’ai été victime, soient reconnues et punies.»

De nombreuses parties civiles avaient demandé que la justice retienne les circonstances aggravantes de torture, de barbarie et de racisme lors des viols lors des tournages. Cependant, les deux juges ont refusé. Plusieurs parties civiles ont l’intention de faire appel.

La Ligue des droits de l’Homme, par exemple, entend «s’assurer que ce procès soit aussi celui des préjugés racistes et sexistes les plus rances», selon son avocate Valentine Rebérioux.

Les circonstances aggravantes de torture et de barbarie auraient pu entraîner un procès devant une cour d’assises, ce qui aurait permis, selon Me Questiaux, «un véritable débat, avec un jury, pour le premier procès de crime contre l’humanité des femmes», ou selon Me Seydi Ba, qui représente une victime et a déjà fait appel, de «débattre des notions de viol et de consentement».

La plupart des accusés ont nié avoir une connaissance approfondie du système et prétendent que les femmes étaient consentantes.

Me Dylan Slama, avocat d’un acteur, espère pouvoir «expliquer enfin la réalité du parcours de (son) client, qui n’est pas celui d’un agresseur sexuel».

Plusieurs accusés ont l’intention de faire appel. Leurs avocats Mourad Battikh et Antoine Ory ont critiqué «une ordonnance sans surprise» après une enquête «exclusivement à charge».

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