Les magasins de vélos peinent à écouler leurs stocks après une période de pénurie et de forte demande

Les magasins de vélos peinent à écouler leurs stocks après une période de pénurie et de forte demande

Durant la pandémie, il fallait prendre son mal en patience si on voulait acheter un nouveau vélo. En cause, la pénurie de pièces indispensables qui a provoqué des retards de livraison et la forte demande liée à l’arrivée de nouveaux cyclistes. Aujourd’hui, la tendance s’inverse. Les magasins de vélos éprouvent des difficultés à écouler leurs stocks.

« Chez nous, ça va, réagit Patrick Marette, gérant du magasin Km10 à Genval. Mais beaucoup se retrouvent avec un surstock. »

L’explosion du marché du vélo ces trois dernières années a poussé fournisseurs et vendeurs à passer des commandes parfois astronomiques. Maintenant que le marché s’est stabilisé, ils se retrouvent avec du stock à écouler.

C’est notamment le cas de petits magasins qui ont ouvert ou se sont étendus pensant que le marché allait continuer de croître à la même vitesse. Ils ont passé de grosses commandes pour l’année à venir et se sont retrouvés avec peu de liquidités.

Certains ont donc fait faillite parce qu’ils n’avaient pas les épaules pour tenir le choc. “Un vélo Moustache, ça tourne aux alentours de 2 000-2 500 €. Si vous en commandez 60, vous vous retrouvez vite avec une facture de 150 000 €.”

Une question d’offre et de demande

Pour Patrick Marette, “la situation actuelle résulte de la combinaison de deux éléments : la concentration sur le marché et la mauvaise conjoncture économique liée à la guerre en Ukraine”. Le pouvoir d’achat a diminué, les gens reportent donc leur achat de vélo ou se dirigent vers de grandes enseignes, moins chères que les vélocistes indépendants.

Chez Bike Square, même son de cloche, ils se retrouvent avec des vélos invendus. “La saison a été décalée et l’été a été très calme, probablement à cause du mauvais temps”, explique Thomas, un membre de l’équipe.

Autre conséquence, “les rapports avec certaines marques ont changé”, explique Patrick Marette. “Scott, par exemple, a été très rigide : soit vous prenez les vélos que vous avez précommandés, soit on vous les garde mais vous payez 15 % de pénalité, soit vous ne les prenez pas et on arrête la collaboration.” Pour un petit magasin, neuf sur le marché, la marge de négociation est quasi nulle.

On voit donc beaucoup de promotions. Certains bradent leurs prix et font du déstockage (jusqu’à 10-15 %), ce qui aurait été impensable il y a deux ans.

« Ça permet aussi de libérer de l’espace dans le magasin », ajoute-t-on chez Bike Square.

Mais les deux vélocistes sont confiants, car le nombre de cyclistes continue d’augmenter. “Les maillons les plus faibles du secteur ont été éliminés mais ça va repartir. Certains vont avoir envie d’acheter un 2e ou un 3e vélo, pour en faire un usage différent”, prévoit Patrick Marette. Chez Bike Square, on mise beaucoup sur la rentrée – les mois de septembre, octobre, novembre –, une période propice aux achats de vélos en leasing. Car les vélos de société représentent entre 30 et 40 % des ventes du magasin bruxellois.
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