Max Pezzali et karaoké avec les 60 000 millennials du Circus Maximus : c’est pourquoi ils n’ont jamais tué les années 90

Max Pezzali et karaoké avec les 60 000 millennials du Circus Maximus : c’est pourquoi ils n’ont jamais tué les années 90

2023-09-03 23:17:57

Sans rien enlever aux nombreux invités de la soirée, qu’ils aient été parfaits ou qu’ils soient restés sur place avec du scotch. Sans rien enlever à Article 31 qui a partagé avec lui un bon bout de route, sans rien lui enlever Paula et Claire qui ont commencé comme ses choristes puis ont eux aussi marqué une époque, quoique peut-être dans une moindre mesure.

Sans rien enlever à Lazzaqui a aujourd’hui le même ascendant sur les très jeunes ‒ et sur les enfants, segment de marché toujours trop sous-estimé ‒ qu’il y a trente ans, à Gazzelle qui, peut-être plus que quiconque, a repris le style d’écriture, à Riccardo Zanotti des Penguins Tactiques Nucléaires qu’en racontant la normalité sereine et résignée de la province aujourd’hui, il est considéré comme son héritier, et aucun d’eux ne le cache. Sans rien enlever à personne, c’est tout.




(ansa)

Maman Max Pezzali reste le seul et original, difficile à imiter, coincé dans un vide de la pop italienne évident pour tous mais impossible à expliquer pleinement.

Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’assister à un concert comme celui Cirque Max d’hier soir, c’est-à-dire lors d’un super live à Cirque Maxime d’un tel artiste, présent sur le marché depuis 1992 et qui a accumulé au cours des quinze dernières années un nombre de hits qui se comptent sur les doigts d’une main (le dernier vrai hit, L’univers sauf nousdate de 2013).

En fait, cela n’arrive jamais. Le même Vasco Rossi, pour citer un autre locataire de la maison, est toujours resté au sommet ; les autres, de Mengoni un Dernier jusqu’à Travis Scottsont jeunes, “en bonne voie”, d’autres encore comme moi Guns N’ Roses ce sont des stars internationales et chaque fois qu’ils viennent chez nous, c’est un événement.




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Au contraire, il est né en 1967, il a toujours été dans notre musique, c’est un visage familier, il a traversé des hauts et des bas, des périodes de soudure et d’autres grands succès, il a toujours continué à jouer en live. Et après avoir joué pendant deux fois au San Siro en 2022, hier, pour la première fois, il l’a fait devant un public de 56 mille personnes dans la ville qui, pour des raisons de cœur, l’avait adopté à la fin des années 2000 (et à laquelle il a consacré un passage mémorable, Dans cette villedans lequel il exorcise leurs problèmes avec un “… sinon même ‘sti cocks”), toujours avec un répertoire qui remonte aux années 90, à la période 883.

Et c’est certainement une démarche humble et réussie que de prendre du recul, d’accepter que vous avez fait de votre mieux dans le passé et de repartir de là. Mais il ne s’agit ni de retrouvailles, ni d’une revanche à plusieurs volets (les critiques continuent de les ignorer, ils se sont vendus à l’époque à six millions d’exemplaires), ni de son ascension au rôle de maître vénéré. Des choses?




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Il y a un composante nostalgiqueque oui, sans aucun doute, souligné par exemple par visuel thème des années 90 qui servait de recueil à un parc de style chapiteau de cirque, complété par une caravane d’où sortaient les différents invités et divers objets de l’âge d’or, dont cette Harley-Davidson qui a déclenché le rêve de 883 avec le partenaire Mauro Repettoau nom d’un mythe qui en savait long sur l’Amérique vue depuis les provinces.

Mais au-delà d’une excellente et aussi légitime capitalisation de l’effet vintage que Pezzali recherche depuis quelques temps, et d’un public vraiment varié – vingt et trente ans, familles avec enfants – certainement plein de souvenirs heureux d’une époque Ce qui n’existe plus, à une époque dont on voudrait s’échapper, c’est que le soleil ne s’est jamais couché sur certains passages.

Une soirée comme celle d’hier montre à quel point les différents Tu es un mythe, Ils ont tué Spider-Man, Comment se fait-il, Nord Sud Ouest Est, La dure loi des buts c’est toujours L’étrange chemin éd Te voilà ‒ tous les chanteurs par cœur du public, dans un effet karaoké impressionnant d’une trentaine de pièces et près de trois heures de en direct – ont dépassé le cycle de vie typique des chansons.

Bref, ce ne sont pas de simples classiques, ils n’ont pas perdu le sens ni le contact avec la réalité. Mais ce sont des chansons qui, dans l’immédiateté toujours contestée, avec ces paroles claires inspirées du pays et adhérant à leur époque, décrivent encore bien la vie quotidienne d’une province identique à celle d’alors, avec des histoires dans lesquelles rien ne se passe et tout se passe.

L’envie d’évasion, les amis, les amours, la peur d’être ou de devenir adultes, la fierté de la « malchance » : tout est toujours là.

Peut-être que les marques, les modes et les références ont changé (les fameux “Nouveaux tapis, Arbre Magique”, pour se comprendre), mais le langage et les sentiments sous-jacents, le sentiment de vide et de mélancolie qui ont fait Pezzali l’auteur-compositeur-interprète des histoires de bar par excellencepop stars atypiques, résistent encore aujourd’hui au remplacement du bar comme lieu de rencontre par la place virtuelle.

Il l’a remarqué, et dans sa chemise fleurie habituelle, il a mis en scène un spectacle consolidé dans le temps et éprouvé par une saison dernière très intense, il a joué avec le passé et le futur, avec la pose anti-star habituelle même dans une telle situation.

Mais ce n’est pas vrai que, comme il le chante Années, peut-être le clou de la soirée, “personne ne le rapportera, pas même nous”. Les chants de 883 et de leur province ne sont jamais partis.



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