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Les aliments consommés pendant la grossesse pourraient avoir un impact sur la génération suivante, selon une étude sur des nématodes

by Nouvelles
Les aliments consommés pendant la grossesse pourraient avoir un impact sur la génération suivante, selon une étude sur des nématodes

Des folates, du calcium, de la vitamine D, du fer… Ces vitamines et minéraux, que l’on retrouve dans l’alimentation, sont indispensables au bon développement du fœtus et à la bonne santé de sa mère. Mais selon une étude récemment publiée dans le journal Biologie cellulaire naturelle, l’effet bénéfique de certains aliments consommés pendant la grossesse pourrait également concerner la génération suivante.

Menée par des chercheurs australiens de l’université Monash, cette étude n’a pas été réalisée sur des humains, mais sur des nématodes, de petits vers de moins d’un millimètre utilisés dans les laboratoires du monde entier.

Pourquoi ? Parce que le nématode abrite “de nombreuses fonctions communes à la quasi-totalité des animaux, dont l’homme : croissance, digestion, vieillissement, mouvement musculaire, signalisation nerveuse, fécondation… Et ce, avec des protéines parfois très proches de celles de l’homme”, explique le laboratoire lyonnais Labex Cortex, dédié à la recherche sur les fondements biologiques de la cognition. “Le ver sert, par exemple, de modèle dans les recherches sur la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.”

Des pommes et des herbes

Qu’ont découvert les scientifiques australiens ? En étudiant le processus à l’origine de la destruction des “câbles de communication” nécessaires au bon fonctionnement du cerveau, des fibres nerveuses appelées axones, ils se sont demandé “si des produits naturels présents dans l’alimentation pouvaient stabiliser ces axones et empêcher leur rupture” et donc ralentir la dégénérescence cérébrale, explique le professeur Roger Pocock, auteur principal de l’étude.

Et ils ont donc constaté que l’acide ursolique, une molécule présente dans les pommes et certaines herbes aromatiques (basilic, romarin, thym, origan et sauge) semblait contribuer à ralentir la destruction des axones.

Commentaire ? “Nous avons découvert que l’acide ursolique provoque l’activation d’un gène qui produit un type spécifique de graisse. Cette graisse particulière a également empêché la fragilité des axones à mesure que les animaux vieillissaient en améliorant le transport des axones, et donc leur santé générale.”

Une observation qui concernerait donc le fœtus pendant la grossesse, et la génération suivante : “C’est la première fois qu’il est démontré qu’un lipide est héréditaire” s’enthousiasme le Pr Pocock. “Le régime alimentaire d’une mère peut affecter non seulement le cerveau de sa progéniture, mais aussi les générations suivantes” poursuit-il. Des résultats prometteurs, en tout cas chez le nématode, qui restent à confirmer chez l’humain.

Source : Biologie cellulaire naturelle – Labex Cortex – Août 2023

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2023-09-07 20:00:00

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