Des soldats nigériens assurent la protection de la base aérienne 101 de Niamey, le 3 septembre 2023. Les États-Unis ont commencé à repositionner leurs troupes au Niger, suite aux incertitudes causées par le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Les soldats américains vont rester au Niger, mais quitteront la base de Niamey qu’ils partageaient avec les militaires français pour se redéployer à Agadez, dans le nord du pays. Cette décision marque une prise de distance des États-Unis vis-à-vis de la France, qui est engagée dans un bras de fer avec la junte dirigée par le général Tiani. Depuis l’ultimatum des putschistes début août, la France a refusé de retirer ses troupes du sol nigérien, bien que des discussions à ce sujet aient récemment commencé. Le Pentagone a justifié cette décision en affirmant qu’il s’agissait d’une mesure de précaution et qu’il n’y avait pas de menace immédiate pour leur personnel. Agadez est un hub logistique de l’armée américaine au Niger, où sont basés leurs drones. Seul un petit nombre de soldats américains restera à Niamey. Les États-Unis fournissaient auparavant une formation à l’armée nigérienne et mettaient à disposition des troupes françaises et nigériennes des moyens de renseignement pour lutter contre les groupes armés terroristes. Depuis le coup d’État, la coopération sécuritaire entre les États-Unis et le Niger a été temporairement suspendue. Les tensions entre la France et le Niger restent vives, et les modalités d’un éventuel retrait de l’armée française, qui compte environ 1500 soldats au Niger, sont encore floues. La situation sécuritaire se détériore rapidement dans le pays, avec une multiplication des attaques djihadistes depuis le coup d’État.
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