Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens associés à un risque accru de caillots sanguins chez les femmes sous contraception hormonale

Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens associés à un risque accru de caillots sanguins chez les femmes sous contraception hormonale

Selon une étude danoise publiée le 6 septembre 2023 et relayée par The Sun, l’utilisation d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) est associée à un risque accru de formation de caillots sanguins chez les femmes sous contraception hormonale. Explications.

Les AINS, tels que l’ibuprofène et le kétoprofène, font partie des médicaments les plus utilisés en automédication. Ils sont utilisés comme antalgiques pour soulager la douleur ou comme antipyrétiques pour réduire la fièvre. Selon une étude danoise publiée dans le British Medical Journal le 6 septembre, les femmes sous contraception hormonale qui prennent des AINS présentent “un risque légèrement accru de caillots sanguins”.

Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux nationaux à la recherche de femmes présentant une thromboembolie veineuse (TEV), c’est-à-dire un caillot sanguin susceptible de migrer et de provoquer une embolie pulmonaire. Au total, ils ont identifié environ 2 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans, suivies entre 1996 et 2017, sans antécédents.

“Des AINS ont été utilisés par 529 704 femmes sous contraception hormonale. L’ibuprofène était l’AINS le plus couramment utilisé (60 %), suivi du diclofénac (20 %) et du naproxène (6 %)”, indique le communiqué de presse. “Sur une période de surveillance moyenne de 10 ans, 8 710 événements thromboemboliques veineux se sont produits (2 715 embolies pulmonaires et 5 995 thromboses veineuses profondes) et 228 (2,6 %) femmes sont décédées dans les 30 jours suivant leur diagnostic”. Parmi les AINS utilisés, le diclofénac était davantage associé à une thromboembolie veineuse que l’ibuprofène et le naproxène.

Les contraceptifs ont été classés en trois catégories de risque en se basant sur des études antérieures sur le lien entre la formation de caillots sanguins et la contraception. On trouve ainsi la contraception hormonale à haut risque (patchs oestroprogestatifs, anneaux vaginaux, pilules combinées à haute dose d’œstrogènes et pilules progestatives de 3e et 4e génération), la contraception à risque moyen (toutes les autres pilules combinées et l’injection de médroxyprogestérone) et la contraception à faible et nul risque (pilules progestatives, implants et stérilets hormonaux). Les scientifiques ont également pris en compte des facteurs de risque tels que l’âge, le niveau d’éducation, les antécédents de grossesse, les interventions chirurgicales antérieures, l’hypertension artérielle et le diabète.

“En termes absolus, l’utilisation d’AINS était associée à quatre événements thromboemboliques extraveineux par semaine pour 100 000 femmes ne prenant pas de contraception hormonale, à 11 événements supplémentaires chez les femmes utilisant une contraception hormonale à risque moyen et à 23 événements supplémentaires chez les femmes utilisant une contraception hormonale à haut risque”, précise le communiqué.

Les chercheurs notent que le risque de développer une TEV même chez les femmes sous contraception à haut risque est faible. Cependant, ils estiment que “les femmes ayant besoin à la fois d’une contraception hormonale et d’une utilisation régulière d’AINS devraient être informées en conséquence”. Ils soulignent également la nécessité de trouver des alternatives aux AINS. “Si un traitement par AINS est nécessaire, des agents autres que le diclofénac semblent préférables, ainsi que des contraceptifs hormonaux à faible risque tels que des comprimés progestatifs, des implants ou des dispositifs intra-utérins”, concluent-ils.
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2023-09-08 23:16:00

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