Avec notre correspondant régional, Serge Daniel
Le navire chargé de transporter les troupes sénégalaises et d’autres pour participer à une éventuelle intervention militaire contre la junte nigérienne aurait dû accoster au port de Cotonou depuis quelques jours. Cependant, ce n’est pas le cas. Un représentant au sein de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) commente: “Il y a encore des ajustements à faire.”
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En réalité, selon nos informations, les troupes sénégalaises sont prêtes, mais elles attendent la décision des politiciens. Certains se demandent si le président Macky Sall a changé d’avis sur la question.
Le Ghana a également accepté de fournir des troupes. Elles sont prêtes, bien que certains observateurs se demandent si ce pays, qui rencontre d’énormes difficultés économiques, a réellement les moyens de financer le déploiement de ses militaires sur le front.
Quant au Nigeria, le président Bola Tinubu était initialement le plus déterminé à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger par la force, si nécessaire. Abuja est le moteur d’une éventuelle intervention militaire. Cependant, ces dernières semaines, le Nigeria avance d’un pas puis recule sur ce sujet.
Rappelons qu’à la fin du mois d’août, et pour la première fois depuis le début de la crise au Niger, le président du Nigeria et actuel chef de la Cédéao évoquait la possibilité d’une transition “si le pouvoir militaire en place à Niamey se montre sincère”. Ces propos, repris dans un communiqué le 30 août par la présidence nigériane, ont été démentis par la Cédéao, qui a dû démentir l’idée d’un “calendrier de transition”. Pourtant, depuis le début, le Nigeria est considéré comme l’un des moteurs potentiels d’une intervention militaire au Niger.
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