2023-09-12 15:28:00
Entretien avec Samir Zakaria, expert immobilier et gestionnaire de fortune chez Hansen & Heinrich AG sur l’usufruit des biens immobiliers et des dépôts de titres.
L’usufruit est un modèle bien connu pour économiser les droits de succession sur les biens immobiliers. On sait moins que ce principe peut s’appliquer à d’autres types d’actifs comme les actions.
M. Zakaria : L’usufruit immobilier est un modèle populaire pour économiser des impôts. Qu’est-ce que c’est exactement ?
Samir Zakaria : L’idée de base de l’usufruit est que la substance de la propriété est progressivement transmise à la génération suivante. Les abattements fiscaux peuvent être pleinement utilisés tous les dix ans. Cependant, le donateur reçoit généralement un droit de séjour à vie ou des revenus, tels que des revenus locatifs.
Est-ce uniquement possible avec l’immobilier ?
Zakaria : Il y est particulièrement populaire. Mais cela ne fonctionne pas uniquement avec l’immobilier. En effet, l’usufruit peut également être utilisé pour les dépôts de titres. Cela signifie que des actions, des fonds et des obligations sont distribués, mais que le donateur continue de recevoir les revenus tels que les dividendes, les distributions et les intérêts. Cependant, contrairement à l’usufruit immobilier, le dépôt d’usufruit n’est pas encore répandu.
Quels sont les avantages d’un tel usufruit sécurisé ?
Zakaria : Tout d’abord, il y a la réduction ou la suppression totale des droits de succession si la valeur de l’acompte est supérieure à l’abattement fiscal du bénéficiaire. La soi-disant rétention d’usufruit réduit la valeur du dépôt car le bénéficiaire ne peut pas simplement en disposer. Cela signifie finalement que des actifs plus importants peuvent être transférés sans déduction fiscale. Les économies sont encore plus importantes si le donneur a encore une longue espérance de vie.
Combien peut-on transférer pour ne payer aucun impôt ?
Zakaria : Pour les nièces et neveux, par exemple, l’indemnité de donation n’est que de 20 000 euros. Un couple marié ne peut donc leur transférer que 40 000 euros hors taxes. Dans le cas d’un portefeuille en usufruit, selon l’âge de l’usufruitier et le rendement du portefeuille, le portefeuille transférable en franchise de droits de donation peut facilement atteindre le double du montant nominal. Les dépôts d’usufruit sont donc recommandés pour les biens dont le patrimoine démarre à 60 000 euros.
Est-ce sûr ? Le destinataire peut-il faire ce qu’il veut avec le portefeuille, c’est-à-dire vendre toutes les actions ?
Zakaria. Non, ça ne marche pas. Le destinataire ne peut pas simplement tout vendre ou déplacer son portefeuille vers des investissements à haut risque. Le donateur conserve généralement le contrôle de son vivant. Les retraits ne sont possibles qu’avec son accord. Il a également son mot à dire dans les décisions de réaffectation et d’investissement.
À quoi devrait ressembler un tel dépôt pour que les deux personnes en profitent ?
Zakaria : Celui-là Le bénéficiaire bénéficie des plus-values futures. Un tel portefeuille doit donc être largement diversifié. Le donateur perçoit les revenus du compte-titres pour le reste de sa vie. Nous vous recommandons donc d’inclure si possible des titres versant des dividendes dans votre portefeuille.
Est-ce que cela en vaut la peine pour le donateur ?
Zakaria : L’usufruit du dépôt comprend tous les dividendes, intérêts et plus-values générés dans le dépôt en usufruit. Le montant du revenu dépend donc de la composition. Toutefois, un retour de 4 pour cent ne semble pas improbable.
Un tel don peut-il être annulé ?
Zakaria : Cela est possible si, par exemple, le donateur rencontre des difficultés financières. À cette fin, il est conseillé de réglementer contractuellement les clauses de repli dans un accord de donation. Un avocat spécialisé et un conseiller fiscal doivent être consultés pour la conception exacte.
Les abattements et taux d’imposition en vigueur en matière de droits de succession et de donation
Classe d’impôt | Allocations | |
Conjoints/partenaires de vie | je | 500.000 € |
Plus gentil | je | 400.000 € |
Célibataire | je | 200.000 € |
Parents, grands-parents, arrière-petits-enfants | je | 100.000 € |
Nièces/neveux, frères et sœurs, conjoints divorcés | II | 20.000€ |
Les autres gens | III | 20.000€ |
héritage jusqu’à | Impôt- classe I | Impôt- classe II | Impôt- classe III |
75.000€ | 7 % | 15 % | 30 % |
300.000€ | 11 % | 20 % | 30 % |
600,00 € | 15 % | 25 % | 30 % |
6.000.000 € | 19 % | 30 % | 30 % |
13.000.000€ | 23 % | 35 % | 50 % |
26.000.000€ | 27 % | 40 % | 50 % |
plus de 26 000 000 € | 30 % | 43 % | 50 % |
Auteur : Alexandre Heintze
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