La Nasa va étudier scientifiquement les ovnis et crée un poste de directeur pour la recherche sur les phénomènes non identifiés

La Nasa va étudier scientifiquement les ovnis et crée un poste de directeur pour la recherche sur les phénomènes non identifiés

Le leader de la Nasa, Bill Nelson, au siège de l’agence spatiale américaine, le 14 septembre à Washington ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

La Nasa a annoncé jeudi son intention d’aborder de manière scientifique la question des ovnis, ces phénomènes aériens non identifiés qui suscitent la fascination, mais pour lesquels il n’existe aucune preuve qu’ils soient d’origine extraterrestre, selon un nouveau rapport d’experts publié par l’agence spatiale américaine.

Après des mois de travail, ce rapport rédigé par un groupe d’éminents scientifiques et d’experts en aéronautique a recommandé que la Nasa joue à l’avenir “un rôle prépondérant” dans l’étude des ovnis – rebaptisés “phénomènes anormaux non identifiés” (UAP en anglais).

Dans la foulée, la Nasa a annoncé la création d’un poste de directeur chargé de la recherche sur ces phénomènes.

La Nasa n’avait initialement pas donné son nom, de peur qu’il subisse du harcèlement comme cela a été le cas pour les 16 auteurs du rapport. Mais elle l’a finalement rendu public : il s’agit de Mark McInerney, qui travaillait déjà sur la question au sein de l’agence américaine.

Ces travaux commandés en juin par la Nasa à un groupe indépendant marquent “la première fois que la Nasa prend une mesure concrète pour se pencher sérieusement” sur ces événements inexpliqués, a déclaré Bill Nelson, le leader de l’agence spatiale, lors d’une conférence de presse.

L’objectif est que le débat passe “du sensationnalisme à la science”, a-t-il souligné. “Nous ne savons pas ce que sont ces phénomènes anormaux non identifiés, mais nous allons essayer de le découvrir.”

– Plus de données nécessaires –

La Nasa définit ces phénomènes comme “des événements dans le ciel ne pouvant être scientifiquement identifiés comme un aéronef ou un phénomène naturel connu”.

La plupart des observations étranges, rapportées notamment par des pilotes, “sont explicables”, a déclaré David Spergel, astrophysicien chargé de présider le groupe d’experts.

L’astrophysicien David Spergel lors d’une conférence de presse sur les phénomènes anormaux non identifiés (UAP) au siège de la Nasa, le 14 septembre 2023 à Washington ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Elles se révèlent souvent être “des avions, des ballons, des drones, des phénomènes météorologiques” ou encore être liées aux instruments d’observation eux-mêmes, a-t-il ajouté.

Mais certaines restent inexpliquées.

Selon le rapport, cela est largement dû au manque de données précises disponibles pour chaque événement.

Les experts plaident donc en faveur d’une “campagne de collecte de données rigoureuse”. “La détection de ces phénomènes avec des capteurs multiples et bien calibrés est essentielle”, et la Nasa possède une grande “expertise” dans ce domaine, souligne-t-il.

Par exemple, la Nasa peut observer si certains phénomènes météorologiques coïncident avec l’observation de ces phénomènes, avance le rapport. Selon certains experts, de nouveaux phénomènes physiques pourraient également être découverts, expliquant ainsi certains phénomènes.

Le rapport recommande également une plus grande participation du grand public, par exemple par le développement d’une application permettant de collecter des enregistrements pris avec des téléphones portables.

La Nasa travaillera à la collecte de données supplémentaires, y compris par le biais d’observations de citoyens et de pilotes, a déclaré Nicola Fox, administratrice associée en charge des sciences à la Nasa.

“Nous voulons que les pilotes privés, commerciaux et militaires sachent que s’ils voient quelque chose, ils doivent en parler”, a-t-elle ajouté.

– Idées reçues –

Le renseignement américain et le Pentagone se sont également récemment penchés sur la question, qui concerne à la fois la sécurité nationale et le trafic aérien.

Toutefois, le but de ce rapport n’était pas de passer en revue les événements déjà observés un par un afin de les expliquer, mais de formuler des recommandations sur la manière de les étudier de manière rigoureuse à l’avenir.

Dan Evans, administrateur adjoint de la NASA pour la recherche, lors d’une conférence de presse sur les phénomènes anormaux non identifiés (UAP), le 14 septembre 2023 à Washington ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )

Les experts, qui recommandent également l’utilisation de l’intelligence artificielle pour l’analyse des données, ont travaillé uniquement à partir d’informations publiques (non classifiées) afin de pouvoir en discuter librement.

La Nasa a souligné cette volonté de transparence, jugée nécessaire pour lutter contre les idées reçues associées au terme “ovnis” (objets volants non identifiés).

À ce stade des connaissances, “nous n’avons aucune preuve suggérant” que les phénomènes observés “sont d’origine extraterrestre”, a rappelé David Spergel.

Le leader de l’agence spatiale américaine a également cherché à dissiper les accusations de dissimulation portées contre le gouvernement américain : “quoi que nous trouvions, nous le dirons”, a-t-il promis.

Et de confier : “Si vous me demandez si je pense qu’il existe de la vie dans un Univers si vaste qu’il est difficile pour moi de le concevoir, ma réponse personnelle est oui.”

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