Le précédent président du football espagnol, Luis Rubiales, comparaîtra pour la première fois devant la justice vendredi pour répondre aux accusations d'”agression sexuelle” à son encontre suite à son baiser forcé à Jennifer Hermoso.
A peine cinq jours après sa démission, Luis Rubiales se rendra devant le tribunal de l’Audience nationale à Madrid à 12h00 (10h00 GMT), accompagné de son avocate, sans faire de déclarations aux nombreux journalistes présents.
Il sera interrogé par le juge Francisco de Jorge à huis clos. Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle.
Selon une porte-parole du parquet, Rubiales risque une amende ou jusqu’à quatre ans de prison. La justice retient également un délit de coercition, car Jennifer Hermoso a expliqué avoir été victime d’une pression constante de la part de Rubiales et de son entourage professionnel pour qu’elle justifie et approuve les faits.
Le baiser de Rubiales à Jennifer Hermoso, qui a eu lieu juste après la victoire de l’équipe nationale féminine en Australie le 20 août, a suscité une vague d’indignation internationale et a éclipsé la victoire des Espagnoles.
Dans une interview accordée à un journaliste britannique et diffusée mardi, Luis Rubiales a nié toute intention répréhensible et a affirmé que c’était un acte réciproque, sans connotation sexuelle.
Cette version est contestée par Jennifer Hermoso, qui a déposé une plainte en déclarant s’être sentie victime d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans consentement.
L’audience de Luis Rubiales devant la justice survient alors que la nouvelle sélectionneuse, Montse Tomé, doit présenter sa liste des joueuses convoquées pour les matches de la Ligue des nations. Son premier défi sera de convaincre les championnes du monde de reporter le maillot rouge, après qu’elles aient annoncé leur refus de jouer tant que Rubiales ne serait pas remplacé à la tête de la fédération.
Les démissions de Rubiales et du sélectionneur Jorge Vilda, ainsi que les promesses de réforme de la fédération, pourraient faciliter leur retour.
Rafael del Amo, un des rares dirigeants de la fédération à avoir critiqué l’attitude de Rubiales, a déclaré qu’il ne devrait pas y avoir de problème pour leur retour.
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