Problèmes d’addiction : des mesures en décalage avec la réalité

Problèmes d’addiction : des mesures en décalage avec la réalité

Suisse romande

Problèmes d’addiction : des mesures en décalage avec la réalité

Le Groupement romand d’études des addictions recommande aux autorités politiques d’adapter les ressources du dispositif sur la consommation de drogues aux défis actuels.

Actualisé

La consommation de crack a explosé un peu partout en Europe. La Suisse n’y échappe pas.

AFP

La problématique de la toxicomanie touche de manière directe ou indirecte une bonne partie de la population. Et en cette année électorale, “une effervescence médiatique et politique” sur cette thématique a été constatée par le Groupement romand d’études des addictions (GREA). “Si nous connaissons pour l’essentiel les solutions nécessaires, sans les moyens adéquats, leur mise en œuvre demeure un défi majeur. Il est impératif d’investir dans des ressources en adéquation avec les problématiques actuelles”, a rappelé le GREA lors d’une conférence de presse tenue vendredi, à Lausanne. “Environ 85% des ressources destinées à la politique des quatre piliers sont consacrés à la répression contre 15% pour la prévention et les soins”, a pointé du doigt Camille Robert, cosecrétaire générale du GREA.

Pour mettre fin à la crise actuelle de la consommation de drogues sur l’espace public, les experts du GREA ont émis plusieurs recommandations : des espaces de consommation dévolus aux produits stimulants ; de favoriser l’hébergement d’urgence et des lieux d’accueil en renforçant le travail social hors mur ; de diminuer les temps d’attente et la complexité administrative dans les services de soins ; et de renforcer le travail en réseau pour coordonner les actions en abordant la problématique au-delà des frontières des villes centre.

Sommeil et appétit en berne

Selon les experts du GREA, même si la politique des quatre piliers a fait ses preuves en Suisse au cours des dernières années, il convient désormais de l’adapter au contexte actuel marqué par la “polyconsommation” de drogues avec notamment l’explosion du phénomène du crack. “Avant, il y avait la méthadone comme traitement de substitution à l’héroïnomanie. Aujourd’hui, il y a des stimulants par voie fumée qui font perdre le sommeil et l’appétit et pour lesquels il n’y a pas de traitement de substitution”, a constaté la Dresse Barbara Broers, médecin membre de la Commission fédérale pour les questions liées aux addictions.

Le GREA suggère la mise en place d’un cinquième pilier favorable à l’hébergement d’urgence et à la lutte contre la précarité. Les experts du GREA ont annoncé qu’ils allaient partager leurs réflexions avec les autorités locales, cantonales et fédérales.

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