La deuxième opinion est un droit et une opportunité

La deuxième opinion est un droit et une opportunité

2023-09-15 18:03:57

Le scénario des maladies oncologiques se caractérise par de grandes innovations et changements. C’est peut-être aussi pour cette raison que le secteur médical peut être caractérisé par le phénomène de recherche d’un « deuxième avis », terme qui fait référence à la fois au besoin du patient d’entendre l’avis d’un autre clinicien par rapport à celui déjà reçu, et à la consultation demandée par un spécialiste à un confrère plus expert dans une certaine pathologie.

Sur les opportunités et les enjeux critiques de ce droit universellement reconnu comme un droit inaliénable du patient cliniciens, patients, magistrats et journalistes discuteront lors de la conférence nationale de l’Association italienne d’oncologie médicale Aiom “Les Journées d’Éthique Aiom 2023. L’éthique du Deuxième Avis: 5 ans après”, en cours à Loreto (An), où il est Une enquête menée auprès de plus de deux cents oncologues de l’association sur la diffusion de la pratique a été présentée. «Dans 78% des cas c’est l’oncologue lui-même qui conseille à son patient de se rendre chez un confrère pour une consultation. Avec la pandémie, nous avons fait l’expérience de nombreux patients incapables de se rendre dans les centres de référence où ils étaient soignés. De nouvelles méthodes de communication télématique se sont généralisées. Comme Aiom, nous avons donc décidé de nous occuper à nouveau des contre-expertises, cinq ans après notre premier décalogue de Raguse en 2018″, a-t-il expliqué. Saverio Cinieri, président national de l’Aiom. « Les cancers sont en constante augmentation en Italie et plus d’un millier de cas sont enregistrés chaque jour. Les choix thérapeutiques sont devenus de plus en plus complexes grâce à l’introduction constante de nouveaux traitements. Cela est particulièrement vrai pour les tumeurs rares qui touchent au total plus de 900 000 hommes et femmes dans notre pays. La prise en charge clinique de ces tumeurs, ainsi que celle des sarcomes, est très complexe et la bonne expertise de l’oncologue est absolument nécessaire. »

Si 81 % des oncologues déclarent avoir reçu une demande de « deuxième avis » de la part d’autres confrères, seuls 75 % ont été réalisés avec la visite en présence du patient. Cependant, 21 % des cas ont été réalisés grâce à l’analyse de la documentation clinique et à une discussion ultérieure avec un proche/soignant. Cela n’est arrivé que dans 4 % des cas par téléconsultation ou par d’autres formes de télémédecine. 64 % des deuxièmes avis ont été fournis par le service national de santé et les 36 % restants par des professionnels indépendants.. Moins de la moitié des patients (47 %) informent leur médecin seulement après avoir obtenu le deuxième avis. Cela se produit souvent parce que vous craignez de compromettre votre relation avec votre médecin. «Le risque est que le patient se tourne vers le deuxième spécialiste avec une documentation incomplète, peut-être seulement radiologique, et cela ne l’aide pas à formuler le nouvel avis» prévient Cinieri, qui l’invite à se tourner vers le médecin, qui pourra orientez-les vers le centre expert le plus adapté.

«Si d’une part, l’audition d’un deuxième avis rassure le patient sur le chemin à suivre et sur le fait qu’il agit de manière appropriée à sa propre situation, d’autre part, en cas de désaccord entre spécialistes, il est important de privilégier le dialogue pour bien comprendre les avantages et les inconvénients de chaque choix, en évitant le risque que le patient poursuive trop longtemps sa recherche d’autres avis, retardant ainsi le début du traitement” explique Giordano Beretta, président de la Fondation Aiomqui réitère : «Acquérir le plus d’informations possible, même avec un deuxième avis, est un droit, tout comme pouvoir les obtenir auprès du système de santé sans avoir à payer de sa poche. C’est quelque chose que j’institutionnaliserais. La décision finale sur la marche à suivre reviendra alors au patient en consultation avec son médecin. Mais se tourner vers un centre de référence peut signifier obtenir la possibilité d’être inclus dans une étude clinique et donc accéder à un médicament expérimental. Le centre de référence crée vraiment un réseau avec les structures du territoire.” Cela met en évidence certains problèmes critiques, commente-t-il Filippo Pietrantonio, Conseiller National AIOM: «La référence aux centres d’excellence comme moyen d’accéder à des investigations avancées, au profilage moléculaire ou à certains protocoles de traitement met en évidence la disparité dans l’accès aux thérapies et aux médicaments.; par ailleurs, le fait que dans 60% des cas les visites aient lieu en freelance met en évidence un risque de toxicité financière, tout comme le fait que les examens moléculaires complémentaires ne sont souvent pas toujours pris en charge par le nouveau centre prescripteur”. Enfin, conclut Pietrantonio, « nous avons besoin d’une amélioration de la communication entre les spécialistes impliqués dans ces dynamiques, souvent lorsque les avis sont discordants, ce sont des nuances de décisions cliniques et non des erreurs macroscopiques, nous avons besoin d’une collaboration entre centres visant à améliorer la prise en charge des patients et à optimiser leur gestion. Les conséquences d’une dynamique vertueuse sont aussi celles de décourager les migrations sanitaires inutiles, d’améliorer la communication médecin-patient, sans jamais le tromper. » A l’issue du congrès, la nouvelle édition du Décalogue sera publiée en ligne et diffusée à tous les oncologues médicaux.

photo par Institut national du cancer sur Unsplash



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