L’utilisation de radars automatiques pour lutter contre l’utilisation du GSM au volant abandonnée en raison d’un désaccord politique

L’utilisation de radars automatiques pour lutter contre l’utilisation du GSM au volant abandonnée en raison d’un désaccord politique

Le projet visant à utiliser des radars automatiques pour lutter contre l’utilisation du GSM au volant a été abandonné en raison d’un désaccord politique concernant le respect de la vie privée, indique le journal Le journal.

Cinq zones de police devaient commencer à utiliser des caméras de haute technologie capables de détecter les automobilistes utilisant leur téléphone au volant cette année, comme l’avait annoncé le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet. Cependant, il semble désormais qu’aucune mesure ne soit prise en raison de désaccords politiques. Le parti Open VLD, entre autres, n’est pas favorable à un tel dispositif, car il considère que les photos très nettes constituent une atteinte importante à la vie privée des conducteurs. L’institut pour la sécurité routière Vias exprime sa déception face à cette décision.

Il y aurait également une opposition de la part de la direction de la police fédérale, qui n’a pas souhaité commenter cette information. Par conséquent, les chances de voir de telles caméras suspendues au-dessus des routes sont extrêmement faibles. Pourtant, selon Vias, un projet pilote mené en 2020 avait été couronné de succès, et l’Autorité de protection des données avait fourni des garanties suffisantes en matière de protection de la vie privée. Ainsi, les photos des conducteurs innocents devaient être immédiatement supprimées, les visages floutés et les autres passagers non reconnaissables.

Des caméras similaires sont déjà déployées aux Pays-Bas, où, selon l’institut de sécurité routière, 35% des conducteurs utilisant leur GSM au volant ont déjà été arrêtés et sanctionnés en deux ans, les amendes étant beaucoup plus élevées et dissuasives qu’en Belgique (380 euros contre 174). Vias est donc déçu d’apprendre que le projet en Belgique a été abandonné, d’autant plus qu’une enquête récente révèle qu’un conducteur belge sur dix téléphone avec son téléphone portable en main chaque mois, ce qui double le risque d’accident par rapport à un automobiliste vigilant. Parmi les conducteurs âgés de moins de 34 ans, 23% passent au moins un appel téléphonique en tenant leur GSM chaque mois. “En termes de sécurité routière, c’est l’un des principaux facteurs de mortalité”, insiste Stef Willems, porte-parole de Vias.

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