Emmanuel Macron, qui doit présenter son plan pour l’écologie lundi, pense notamment que la voiture électrique va sauver son bilan carbone. A quoi ressemblent les prémices de cette mue? Nous sommes allés voir ce qui pourrait devenir la plus grande mine de lithium d’Europe
«Ce sera la première ouverture d’une mine en France depuis cinquante ans. Aujourd’hui, leur nombre dans le pays se compte sur les doigts d’une main.» Vincent Gouley, directeur de communication chez Imerys, insiste sur l’aspect historique de sa future exploitation, qui pourrait bien devenir la plus grande mine de lithium d’Europe et la première mine moderne de France. A terme, selon lui, elle sera capable de fournir les 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium nécessaires à la fabrication des batteries de 700 000 véhicules chaque année sur au moins vingt-cinq ans. De quoi couvrir la moitié de la production automobile française, toutes catégories de moteurs confondues.
Mais à quoi pourrait ressembler cette électrification qui doit changer la France? Nous étions allés voir en juin les énormes usines de batteries, une «mue darwinienne» des zones industrielles du Nord. Nous nous sommes dirigés cette semaine vers le Massif central, à 50 km au nord de Clermont-Ferrand, pour nous faire une idée du chantier que représente le retour de la France dans l’industrie minière. Point d’arrivée: Echassières, un charmant petit village typique de 390 habitants perdu dans l’Allier, région minière depuis des siècles. Alentour, des champs bordés de murs en pierres, de charmants hameaux, la forêt domaniale des Colettes, et quelques très grosses vaches blanches ou brunes qui se gavent d’une végétation luxuriante sur des sortes de hauts plateaux légèrement vallonnés.
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