les troubles du sommeil chez les enfants dévalorisés, en hausse après le Covid

les troubles du sommeil chez les enfants dévalorisés, en hausse après le Covid

2023-09-23 17:57:14

Troubles de l’attention, lenteur, mais aussi complications cardiovasculaires, croissance, métabolisme et développement neuro-cognitif. Telles sont les conséquences possibles des troubles respiratoires du sommeil, s’ils ne sont pas diagnostiqués tôt et traités de manière adéquate. Des conséquences qui peuvent persister même à l’âge adulte, comme le démontrent des preuves scientifiques récentes. Pourtant, malgré les répercussions importantes sur la qualité de vie de l’enfant et de sa famille, les troubles du sommeil constituent un problème sous-estimé et souvent méconnu. Les experts discuteront de ce sujet lors du Congrès national de Simri, la Société italienne des maladies respiratoires infantiles, qui se termine aujourd’hui à Rome, en lançant une campagne de sensibilisation des pédiatres et des parents, à partir de matériels réalisés en italien et en anglais (une brochure, un calendrier de bureau et une « carte » pour les enfants), avec un langage simple et des instructions claires.

Les troubles respiratoires du sommeil sont un ensemble de pathologies non rares et en augmentation après le Covid. On parle de ronflement habituel, s’il est présent plus de 3 nuits par semaine pendant au moins 2 mois, d’hypoventilation obstructive si le ronflement est associé à une augmentation du dioxyde de carbone (hypercapnie), tandis que le syndrome de résistance accrue des voies respiratoires supérieures, plus connu comme Uars, elle est associée à la présence de pseudo-réveils répétés pendant le sommeil, liés à un effort respiratoire sans apnée. La forme la plus grave est le syndrome d’apnées obstructives du sommeil ou AOS caractérisé par un effort respiratoire, une obstruction récurrente complète ou partielle des voies respiratoires supérieures, associée à une réduction intermittente de l’oxygénation pendant le sommeil.

Le ronflement habituel – le trouble le plus répandu et sous-estimé car il peut donner lieu à des problèmes d’attention – est présent chez 12 % des enfants d’âge préscolaire. Osa a une prévalence chez les enfants allant de 2 à 5,7%, avec un pic maximum entre la deuxième et la sixième année de vie. Mais les données préliminaires présentées au congrès Simri et recueillies par le Centre du Sommeil de l’Université d’Insubrie de Varèse, sur 1.400 enfants suspectés de troubles respiratoires liés au sommeil, documentent une augmentation significative des cas d’Osa, passant dans l’échantillon étudié de 48,7% pré-pandémique à 74,4% post-pandémique, avec une augmentation significative des apnées sévères de 8,6% pré-pandémique à 13,9% post-pandémique, une augmentation vraisemblablement liée au pic d’infections qui a suivi la période de confinement, en âge pédiatrique le principal la cause est l’hypertrophie adéno-amygdalienne. Ceci, en fait, peut se développer suite à une réponse inflammatoire inadéquate au niveau des amygdales et des végétations adénoïdes lors de certaines infections virales.

Nosetti, “les conséquences peuvent persister jusqu’à l’âge adulte”

“Les conséquences de ces troubles peuvent persister jusqu’à l’âge adulte”, explique Luana Nosetti, responsable du groupe d’étude sur le sommeil Simri. “Un suivi récent a démontré que les adultes ayant des antécédents d’OSA sévère durant l’enfance, réévalués 20 ans plus tard, présentaient un risque élevé de ronflement, un indice de masse corporelle élevé et des résultats scolaires inférieurs. Les enfants atteints d’OSA sévère peuvent avoir un risque plus élevé. risque de maladie chronique plus tard dans la vie.

Difficile à diagnostiquer car on ne les voit pas de jour. Un diagnostic précoce est essentiel, mais cela n’est souvent pas le cas. Depuis l’apparition des premiers symptômes, il faut environ 16 à 19 mois pour établir un diagnostic, selon les données présentées lors du congrès Simri réalisé au Centre du Sommeil de l’Université d’Insubrie à Varèse.

“Le médecin a souvent du mal à identifier chez l’enfant les symptômes de ces pathologies typiquement associées au sommeil, qui pendant la journée ne se présentent pas avec les symptômes typiques de la nuit. Les parents se sentent donc souvent incompris lorsqu’ils signalent que leur enfant a une respiration bruyante pendant son sommeil suivie de pauses prolongées et ils ont la sensation qu’il est sur le point d’étouffer”, ajoute Nosetti.

Conseil aux parents, “il est utile de réaliser une courte vidéo que vos enfants pourront montrer au pédiatre”

“Un conseil utile pour les parents est de réaliser une courte vidéo de leurs enfants, qui, même si elle ne permet pas de poser un diagnostic, peut faire soupçonner au médecin qu’un enfant souffre de ce trouble”, poursuit Nosetti. Il existe également des symptômes auxquels maman et papa doivent prêter attention, qui peuvent être divisés en symptômes diurnes et nocturnes. Les symptômes diurnes sont représentés par une respiration buccale, une irritabilité, des résultats scolaires réduits, des difficultés à se réveiller le matin, une somnolence (typique de l’adolescence), des maux de tête matinaux, une obstruction nasale chronique.

Les symptômes nocturnes sont : ronflements, apnées, efforts respiratoires pendant le sommeil, transpiration abondante, salive coulant sur l’oreiller, positions anormales prises pendant le sommeil pour vaincre les résistances des voies respiratoires supérieures, refus de se coucher, peurs et agitation nocturne. Dans certains cas, ils peuvent également être associés au bruxisme, à l’énurésie nocturne et au somnambulisme.

Les causes, à l’âge pédiatrique, peuvent être différentes, la plus fréquente est l’hypertrophie adéno-amygdalienne, mais il existe également d’autres facteurs de risque comme l’obésité, la présence d’anomalies conformationnelles de la masse faciale ou la génétique. Le traitement peut être pharmacologique, chirurgical (la plus courante est l’adéno-amygdalectomie), diététique et, dans les formes les plus graves, une ventilation non invasive. La prise en charge de ces patients, outre le rôle fondamental du pédiatre de famille, présuppose souvent une approche multidisciplinaire impliquant plusieurs spécialistes.

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