Ce qu’il faut savoir sur le diabète gestationnel. Comment le diabète gestationnel affecte le fœtus

Ce qu’il faut savoir sur le diabète gestationnel.  Comment le diabète gestationnel affecte le fœtus

Diabète gestationnel : qu’est-ce que c’est, comment survient-il et comment est-il traité ? Diagnostic de plus en plus courant pendant la grossesse, le diabète gestationnel peut entraîner de nombreuses complications pour le fœtus.

Georgiana BERNEA-DAVID, spécialiste du diabète, de la nutrition et des maladies métaboliques, a répondu à la question Que se passe-t-il, docteur ? à certaines des questions que se posent les futures mamans. Quels sont les déclencheurs du diabète gestationnel, le régime alimentaire avant la conception et dans les premières semaines de grossesse augmente-t-il le risque d’une telle complication ? Comment diagnostique-t-on le diabète gestationnel et quel traitement doit être suivi par les femmes enceintes qui l’ont développé.

Qu’est-ce que le diabète gestationnel ? Puis-je rester diabétique après l’accouchement ?

Le diabète gestationnel (DG) est la complication métabolique la plus courante de la grossesse. Elle est définie comme un degré d’intolérance au glucose qui débute ou est diagnostiqué pendant la grossesse et qui, dans la plupart des cas, disparaît immédiatement après l’accouchement. Certaines études montrent qu’environ 50 % des femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ont développé plus tard dans leur vie un diabète de type 2. D’autres études mentionnent qu’une femme diagnostiquée avec DG (pas de diabète gestationnel) a un risque 7 fois plus élevé de développer un diabète (pas de diabète). sucré) de type 2, par rapport à une femme enceinte présentant une normoglycémie pendant la grossesse.

Les femmes qui n’ont eu aucun problème dans le passé peuvent-elles développer un diabète gestationnel ? Y a-t-il certains déclencheurs ?

Certains facteurs de risque prédisposent les femmes enceintes à développer un diabète gestationnel. Les valeurs glycémiques normales antérieures n’excluent pas le développement d’un diabète gestationnel. Parmi les facteurs de risque du diabète gestationnel on mentionne :
– Facteurs génétiques
– Facteurs non génétiques :

  • Âge maternel – Entre 30 et 35 ans, le risque de diabète gestationnel augmente. Il existe des études qui montrent que sur 30 ans, le risque augmente d’environ 4 %
  • Poids maternel avant la conception – Certaines études montrent que les femmes en surpoids ont un risque environ 5 % plus élevé, respectivement 5,5 % d’obésité gr I et 11,5 % d’obésité morbide de développer une DG, par rapport aux femmes de poids normal. D’autres études ont montré qu’environ 50 % des femmes en surpoids ou obèses développent une DG. Ainsi, réduire le risque de DG chez les femmes en surpoids et obèses (grâce à la perte de poids) réduirait la prévalence de la DG.
  • Prise de poids pendant la grossesse – Certains chercheurs ont montré qu’une prise de poids excessive pendant la grossesse est un facteur de risque important de DG, et le risque augmente proportionnellement au taux de prise de poids. Les recommandations de prise de poids pendant la grossesse sont basées sur le poids avant la conception. Ainsi, une femme de poids normal (IMC-18,5-24,9 kg/m2) a une recommandation de gain de poids de 11-16 kg), une femme en surpoids (IMC-25-29,9 kg/m2) de 7-11 kg et une femme obèse ( IMC > 30 kg/m2) de 5 à 9 kg.
  • Antécédents de macrosomie – enfant dont le poids à la naissance est supérieur à 4 000 g
  • Hérédité diabétique
  • Antécédents de diabète gestationnel lors de grossesses antérieures

Manger des sucreries pendant la grossesse augmente-t-il le risque de développer un diabète gestationnel ?

Une consommation accrue de sucreries ou de préparations riches en calories pendant la grossesse entraînera une prise de poids excessive et donc un risque plus élevé de développer un diabète gestationnel.

Existe-t-il des mesures pour prévenir le diabète gestationnel ?

La préparation préconceptionnelle est très importante. Si l’on envisage une grossesse, un ensemble complet d’analyses, de consultations gynécologiques ou de consultations spécialisées en cas de présence de certaines pathologies (endocrinologie – hypo/hyperthyroïdie, cardiologue – hypertension, etc.) est important. Adopter de bonnes habitudes de vie fait partie de la prise en charge thérapeutique d’une grossesse. La perte de poids est importante si vous êtes en surpoids (cela vaut pour les deux partenaires). Les données montrent qu’un parent obèse augmente le risque d’obésité chez l’enfant de 40 %, respectivement de 80 % dans le cas des deux partenaires. Dans le même temps, l’obésité maternelle augmente le risque de développer une DG. Si vous planifiez une grossesse, il est important de consulter un nutritionniste qui pourra élaborer un plan alimentaire adapté à vos besoins. Ainsi, on évite les déficits nutritionnels et en même temps la prise de poids excessive qui augmente le risque de développer une DG et d’autres complications liées à l’obésité (prééclampsie, avortement spontané, thrombose, etc.). Parallèlement, l’exercice physique pendant la grossesse joue un rôle important dans la prévention du diabète gestationnel. L’accord du gynécologue est nécessaire et l’exercice doit être réalisé sous la direction d’un spécialiste (médecin convalescent, kinésithérapeute spécialisé, etc.).

Comment diagnostique-t-on le diabète gestationnel ?

Pour le diagnostic de DG, le test oral d’hyperglycémie provoquée (OGTT) avec 75 g de glucose anhydre réalisé à 24-28 semaines de grossesse est recommandé. La FIGO (Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique) attire l’attention sur l’importance de réaliser ce test par TOUTES les femmes enceintes. Effectuer le test uniquement sur des femmes enceintes à risque peut ne pas diagnostiquer 50 % des cas de DG.

Comment se déroule le test ? 75 g de glucose anhydre dissous dans 200 ml d’eau après un jeûne minimum de 8 heures. La glycémie est prélevée dans le sang veineux avant le début du test, une heure et deux heures après l’ingestion de la solution de glucose.

Le diagnostic de diabète gestationnel est établi si l’une des valeurs ci-dessous est dépassée :
– Glycémie à jeun (non sur non consommé) > 92 mg/dl
– Glycémie à 1 h >180 mg/dl
– Glycémie à 2 h >153 mg/dl

Comment traite-t-on le diabète gestationnel ?

Heureusement, dans 80 % des cas, le traitement du diabète gestationnel est le régime alimentaire. Adopter un mode de vie sain, avec un suivi de l’apport en glucides (la recommandation quotidienne est de 175 à 250 g de glucides – avec un apport individualisé) et un suivi glycémique, permet de maintenir les valeurs glycémiques sur l’objectif. Si le respect du régime alimentaire et les recommandations médicales ne conduisent pas à une normalisation de la glycémie, alors une insulinothérapie est recommandée. Cela se fait uniquement pendant la grossesse et n’affecte pas le bébé.
Il est très important qu’après avoir effectué le TTGO, vous consultiez un médecin spécialisé dans le diabète pour obtenir des conseils. Dans le cas des femmes atteintes de DG, 4 à 12 semaines après l’accouchement, il est nécessaire de répéter le TTGO pour évaluer le métabolisme des glucides.

Comment le fœtus est-il affecté ?

Le diabète gestationnel entraîne des complications materno-fœtales à court et à long terme. Un mauvais contrôle glycémique maternel pendant la grossesse compliquée par la DG peut entraîner une évolution défavorable du développement fœtal. Parmi les complications fœtales immédiates déterminées par la DG, on cite : les troubles métaboliques fœtaux, les traumatismes obstétricaux, la macrosomie (poids de naissance > 4000 g), le syndrome de détresse respiratoire, le retard de croissance intra-utérin, les malformations fœtales, la mort subite intra-utérine, l’augmentation du taux de césarienne, l’hypocalcémie néonatale, hyperbilirubinémie, polyglobulie, ictère néonatal prolongé. Des études ont montré que le nouveau-né dont la mère a reçu un diagnostic de DG a un risque trois fois plus élevé de développer un diabète à l’âge adulte. Parallèlement, à l’âge adulte, elle est associée à un risque élevé de développer une hypertension et des troubles métaboliques tels que l’obésité, la dyslipidémie.

Georgiana BERNEA-DAVID, spécialiste du diabète, de la nutrition et des maladies métaboliques

Existe-t-il d’autres conditions/maladies nutritionnelles qui peuvent être déclenchées pendant la grossesse ?

La grossesse peut se développer avec de multiples complications. Certaines complications sont étroitement liées à la nutrition pendant la grossesse. Il est très important qu’au début de la grossesse, nous effectuions un ensemble complet d’analyses qui identifient la présence/absence d’anticorps contre certains agents pathogènes contactés par les aliments et pouvant provoquer une série d’infections.

Ces infections comprennent :
– Toxoplasmose – parasitose transmise par le chat ;
– Listériose – Listeria est une bactérie souvent présente dans les produits animaux crus, dans le sol, dans l’eau contaminée et dans la composition des excréments d’animaux. La consommation d’aliments contaminés comme la viande, le lait cru, les fromages à base de lait cru ou affinés sous certaines conditions, les légumes, peut conduire à la listériose. Les données montrent que les femmes enceintes sont environ 20 fois plus susceptibles de développer la listériose.
-Salmonelle – La cause la plus fréquente de salmonellose est la consommation d’aliments contaminés, crus ou mal cuits. La contamination peut également être obtenue en touchant des aliments contaminés, suivi d’un mauvais lavage des mains. Les aliments les plus incriminés sont : la viande crue ou insuffisamment cuite (notamment le poulet, la dinde, le canard, le bœuf, le veau, le porc), le lait cru et autres produits laitiers, notamment les fromages à pâte molle, les glaces ou les yaourts, les fruits ou légumes crus, les œufs crus ou insuffisamment cuits. .

L’infection par l’un de ces agents entraîne des malformations du système nerveux central, du cœur, des yeux et de la peau ou un faible poids à la naissance. Des troubles auditifs, des problèmes oculaires (notamment dans la toxoplasmose), un retard mental et l’autisme peuvent également survenir.

Afin d’éviter tout contact avec des infections pendant la grossesse, certaines mesures hygiéniques et diététiques sont nécessaires :

– Bonne préparation thermique de la viande ;
– Lavage adéquat des fruits et légumes avant consommation ;
– Consommer du lait pasteurisé et non cru ;
– Manger des œufs durs, non crus (mayonnaise, crèmes crues, glaces) ;
– Se laver les mains le plus souvent possible à l’eau et au savon
– Éviter les chats ou les mesures d’hygiène correctement appliquées après contact avec eux

source photo : Envato Elements

2023-09-23 18:37:03
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