Le gouvernement flamand annonce une prime de 5 000 euros pour l’achat de voitures électriques en 2024

Le gouvernement flamand annonce une prime de 5 000 euros pour l’achat de voitures électriques en 2024

Les particuliers boudent les voitures électriques, raison pour laquelle le gouvernement flamand a annoncé lundi sa décision d’offrir une prime de 5 000 euros en 2024 à l’achat d’un tel véhicule, “afin de stimuler et de faciliter davantage la transition vers le zéro émission,” a expliqué la ministre de la Mobilité Lydia Peeters (Open VLD). La prime sera ensuite dégressive (4 000 euros en 2025,…) pour s’éteindre en 2027.

Cette prime ne sera toutefois accordée qu’à l’achat d’une voiture dont le prix est inférieur à 40 000 euros.

Si les ventes de voitures électriques augmentent sensiblement sur le marché belge – 16,5% du total des immatriculations au premier semestre 2023 contre 3,5% pas plus tard qu’en 2020 – elles n’ont pas encore réellement séduit les ménages.

Fidèles à l’essence

Les dernières statistiques de Febiac, la Fédération belge de l’automobile, sont sans appel à ce sujet: plus de 90% – 90,4% exactement – des immatriculations de cette catégorie de véhicules sur les six premiers mois de l’année l’ont été par des professionnels au sens large (dont les voitures de société).

C’est même une proportion encore plus nette que sur l’ensemble de l’année 2022 (87,1%).

Les raisons de ce manque d’enthousiasme pour l’achat de voitures électriques de la part des particuliers sont nombreuses. La première est le prix, nettement plus élevé pour ces véhicules sans émission de CO2 qu’une voiture thermique. “Cette différence est aujourd’hui encore trop importante” a d’ailleurs souligné Lydia Peeters.

D’où des achats qui se concentrent toujours sur le thermique, et essentiellement sur la version essence. “À elle seule, la motorisation essence concentre 70% des parts de marchés auprès des particuliers” soulignait la Febiac lors de sa dernière analyse semestrielle.

Les prix élevés s’expliquent essentiellement pour deux raisons. D’une part la technologie électrique est bien plus chère que le bon vieux moteur à essence. Le coût de la batterie, essentielle il va sans dire pour une telle voiture – peut représenter jusque 40% du prix final. Ensuite, les constructeurs européens proposent des modèles électriques haut de gamme, notamment pour des questions de rentabilité.

La Dacia Spring est l’un des rares modèles à se démarquer avec un prix à partir de 20 990 euros, qui s’explique par l’approche du constructeur roumain du groupe Renault mais aussi par une production située en Chine. Plusieurs constructeurs, dont Renault, Volkswagen, Cupra ou encore Citroën, comptent proposer des modèles à des prix plus abordables – autour des 25 000 euros – dans les toutes prochaines années.

Avec une prime de 5 000 euros ou 4 000 euros en 2025, ces voitures seront bien plus accessibles encore sur le plan financier.

Aussi pour les occasions

Comme c’est le cas en France – jusqu’au 10 octobre -, la prime est accordée sur la base du prix, ce qui a pu favoriser l’achat de véhicules “made in China”.

Des primes seront également accordées à l’achat d’une voiture électrique d’occasion (3 000 euros en 2024).

Après le prix, c’est encore la crainte de la panne sèche qui hante le particulier alors que l’installation de recharges publiques n’est pas encore suffisamment développée. C’est pourquoi les particuliers optent massivement pour des voitures hybrides auto-rechargeables (Toyota Yaris, Nissan Qashqai,…) alors qu’ils délaissent encore plus les hybrides rechargeables – ils représentent moins de 8% des acquéreurs que les électriques.
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