Des soldats américains participent au premier défilé militaire à Séoul depuis une décennie

• Des soldats de l’armée américaine participent à un défilé lors de la 75e cérémonie de la Journée des forces armées sud-coréennes à Séoul, en Corée du Sud, le mardi 26 septembre 2023 (PA)

La Corée du Sud a organisé mercredi son premier défilé militaire depuis dix ans, mettant en avant son armement moderne alors que les tensions avec la RPDC s’accentuent en raison de provocations croissantes parrainées par les États-Unis et rejointes par le Japon, qui a récemment formé une alliance de sécurité trilatérale dans la région.

Séoul organise généralement cet événement tous les cinq ans pour commémorer la Journée des forces armées sud-coréennes.

Mais alors que son précédent défilé avait eu lieu en 2013, l’ex-président Moon Jae-in a opté en 2018 pour un événement festif plutôt qu’une vitrine militaire alors que Washington, sous l’ancien président américain Donald Trump, cherchait à briser les liens glacés avec Pyongyang.

Pour souligner les liens étroits entre Séoul et les États-Unis, environ 300 militaires américains ont défilé aux côtés de 4 000 soldats sud-coréens dans le centre-ville de la capitale du pays. 170 matériels militaires, dont des drones aériens et maritimes, des chars et des missiles, ont rejoint le défilé.

En raison du mauvais temps, un spectacle aérien mettant en vedette des avions furtifs F-35 de construction américaine a été annulé.

Le président Yoon Suk Yeol s’efforce depuis son entrée en fonction en 2022 de rapprocher ce pays d’Asie de l’Est des États-Unis. Ces derniers mois, les partenaires historiques ont intensifié leur collaboration militaire, notamment en intégrant les armes nucléaires américaines dans la stratégie de guerre de la Corée du Sud.

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Lors d’un événement précédent de la Journée des forces armées sur une base aérienne au sud de Séoul, Yoon a salué l’approfondissement des relations de défense entre les États-Unis et la Corée du Sud.

“Si la Corée du Nord utilise des armes nucléaires, son régime sera mis fin par une réponse massive de l’alliance sud-coréenne-américaine”, a-t-il alors déclaré, réitérant un avertissement que les partenaires avaient émis dans le passé.

La Chine veut apaiser les tensions

De hauts responsables chinois et japonais ont été accueillis en Corée du Sud plus tôt cette semaine, pour une réunion trilatérale visant à rassurer Pékin sur la coopération accrue entre le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis.

La réunion visait également à ouvrir la voie à la reprise des sommets à trois entre les dirigeants des trois pays, suspendus depuis 2019 en raison d’un réseau complexe de différends juridiques, diplomatiques et commerciaux.

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Les experts prédisent que Pékin pourrait tenter de tirer parti des relations commerciales trilatérales pour contrer les incitations américaines à l’encontre de la deuxième économie mondiale. En outre, des rapports suggèrent que la Chine envisage de promouvoir les échanges entre les peuples et de renforcer la communication et le dialogue sur les questions de sécurité et de défense avec Séoul et Tokyo.

Plus tôt cette semaine, le président Xi Jinping a fait part de sa volonté de coopérer avec la Corée du Sud pour faire progresser un partenariat stratégique contemporain dans un contexte d’escalade des tensions entre la Russie, les États-Unis et la RPDC.

Xi a également déclaré qu’il envisageait sérieusement la possibilité de se rendre en Corée du Sud.