Les Etats-Unis suspendent leur aide au Gabon en réponse au coup d’Etat

Les États-Unis ont annoncé mardi soir qu’ils suspendaient une partie de leur aide au Gabon en réponse au coup d’État qui a eu lieu à la fin du mois d’août dans ce pays riche en pétrole d’Afrique centrale et qui était dirigé par la famille Bongo depuis plus de 55 ans.

« Le gouvernement américain suspend une partie de son aide étrangère au Gabon le temps d’évaluer l’intervention anticonstitutionnelle des membres de l’armée du pays », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

Le montant de l’aide suspendue ainsi que les programmes directement visés n’ont pas été précisés, mais cette décision ne concerne pas les opérations consulaires ou l’ambassade des États-Unis.

Les États-Unis se conforment donc aux mesures prises par des organisations régionales et d’autres pays, et cela continuera tant que les faits sur le terrain au Gabon ne seront pas examinés, a-t-on indiqué de même source.

M. Blinken a ajouté que les opérations gouvernementales des États-Unis au Gabon, y compris les opérations diplomatiques et consulaires en soutien aux citoyens américains, se poursuivaient.

Les États-Unis n’ont pas officiellement qualifié de « coup d’État » la situation au Gabon, ce qui, d’après la loi américaine, obligerait les États-Unis à suspendre leur aide indéfiniment.

Le 30 août, l’armée gabonaise a renversé le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, un coup d’État qui a été condamné par la communauté internationale.

Lors d’une intervention à l’ONU la semaine dernière, le nouveau Premier ministre Raymond Ndong Sima, nommé il y a deux semaines par le général Brice Oligui Nguema, a estimé qu’il s’agissait d’un « moindre mal » pour éviter un « embrasement » face à un « énième hold-up électoral ».

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.