Le professeur Igor Larionov vante les qualités du jeune défenseur russe Bodgan Konyushkov

Le professeur Igor Larionov vante les qualités du jeune défenseur russe Bodgan Konyushkov

Quand le professeur Igor Larionov parle, on écoute. Et le légendaire entraîneur a parlé : si le jeune défenseur russe Bodgan Konyushkov débarquait à Montréal demain matin, il serait déjà l’un des joueurs clés des Canadiens. Il est tôt pour se prononcer, mais il est permis de se demander si les recruteurs du Tricolore ont fait une trouvaille dont on entendra longtemps parler au quatrième tour du dernier repêchage, avec le 110e choix au total. Il n’a pas été facile de rejoindre Larionov dans les dernières semaines. En Russie, on compte 11 fuseaux horaires. Mardi 26 septembre, l’horloge indique 13h au Québec et 20h à Nizhny Novgorod lorsque le membre du Temple de la renommée répond à notre appel. Cette fois, le timing est bon. Larionov est tout ce que l’on aurait pu s’imaginer. Chacune de ses réponses est songée et traduit son esprit analytique. Larionov, l’un des joueurs les plus intelligents de sa génération, aime les patineurs vifs d’esprit. On comprend assez rapidement qu’il est tombé en amour avec Konyushkov, qui est devenu son défenseur de confiance avec le Torpedo dans la KHL. À 20 ans, Konyushkov est le défenseur le plus utilisé du circuit continental, une ligue réputée pour donner des miettes aux jeunes joueurs les plus prometteurs. En moyenne, il joue 24 minutes par match, mais Larionov ne se fait pas prier pour souligner qu’il lui confie de 27 à 28 minutes certains soirs. «À mon avis, si je vous l’envoyais aujourd’hui, il serait un joueur clé pour Montréal, lance Larionov au bout du fil. Je connais l’équipe, je connais les joueurs. J’ai vu quelques matchs des Canadiens la saison dernière. Et je connais Bogdan : son niveau d’habiletés, son éthique de travail, sa soif d’être le meilleur joueur. «Chose certaine, il deviendra l’un des meilleurs défenseurs de la KHL. Pour ce qui est de la LNH, il serait capable d’y jouer cette année. Il serait assez bon.» Et Larionov n’est pas sans savoir que Martin St-Louis est lui aussi, à sa façon, un «professeur» du hockey. «St-Louis aime les joueurs intelligents. Dans une jeune équipe, ce serait un bon casting pour Bogdan.» Konyushkov a signé peu de temps après sa sélection par les Canadiens une prolongation de contrat de trois ans avec le club de Torpedo en Russie. C’est donc dire qu’il ne pourra s’amener en Amérique du Nord avant 2026-2027. Une telle décision laissait planer le doute sur l’intention de Konyushkov de rejoindre un jour les Canadiens, particulièrement dans le contexte sociopolitique compliqué entourant la Russie. Aux dires de Larionov, Konyushkov rêve bel et bien à la LNH, comme c’est le cas pour une écrasante majorité de joueurs russes de haut niveau, en fait. «N’importe quel jeune joueur russe rêve évidemment de jouer dans la LNH, mentionne l’entraîneur-chef du Torpedo. Particulièrement au sein d’une équipe comme Montréal avec une histoire et une tradition riches. J’ai dit à Bogdan que c’était une ville fantastique pour jouer au hockey.» Découvert à l’improviste La fulgurante ascension de Konyushkov était hautement imprévisible. En 2021-2022, Konyushkov a joué quelques matchs dans la NMHL, qui se trouve à être… la deuxième division du circuit junior russe. «L’an dernier, il n’était même pas au camp du Torpedo, note Larionov. C’est lors d’un match préparatoire contre notre club-école dans la VHL que je l’ai découvert. Après le match, j’ai conclu qu’il était assez bon pour jouer avec nous et nous sommes allés le chercher. Le lendemain, il était avec nous. «Nous l’avons ensuite mis dans une situation avantageuse, avec de bons joueurs. Nous l’avons inséré sur l’avantage numérique.» Une histoire invraisemblable. Sans Larionov, Konyushkov serait-il passé entre les mailles du filet russe? Comment un joueur sorti de nulle part a-t-il pu convaincre son entraîneur de lui offrir aussi rapidement des responsabilités importantes dans l’une des meilleures ligues au monde? «Son habileté à lire le jeu, explique Larionov. Son QI hockey est de très, très haut niveau. Il sait comment composer avec n’importe quelle situation. Il ne panique jamais avec la rondelle et trouve constamment la bonne option, la bonne solution, peu importe les circonstances. «Sinon, je dirais que c’est un jeune homme vraiment humble. Il est brillant et c’est une bonne personne à avoir dans un vestiaire.» Si Larionov était agréablement surpris de ce qu’il voyait l’an passé, Konyushkov semble avoir franchi cette saison une autre étape dans son développement. Il affiche davantage de maturité et de confiance qu’il en montrait déjà. «Il a 20 ans, mais il joue comme s’il en avait 30, s’émerveille Larionov. Il est incroyablement important pour notre équipe. Je l’ai nommé capitaine pour l’un de nos matchs. Hier soir, il avait un “A” sur son chandail.» Fans du Tricolore… gardez les yeux ouverts pour ce Bogdan Konyushkov, qui a cuisiné la KHL l’année dernière et qui a changé (apparemment sorti de nulle part). Mark Streit a connu une belle carrière dans la LNH après s’être épanoui tardivement en Europe. 20 ans après… j’aimerais le revoir. pic.twitter.com/jNoQKRS3cc– Byron Bader (@ByronMBader) 22 septembre 2023 Une approche différente Comme l’a récemment documenté Kevin Dubé, la KHL n’est, d’ordinaire, pas une ligue de développement. Trop souvent a-t-on vu de jeunes joueurs prometteurs moisir sur les bancs du circuit continental. C’est pourquoi l’approche de Larionov détonne. Le professeur ne s’est pas gêné pour utiliser à profusion un joueur qui était méconnu à la base en Konyushkov. Et cette saison, il donne aussi des responsabilités importantes au défenseur de 17 ans Anton Silayev, pressenti par certains comme le possible premier choix au total du prochain repêchage de la LNH. Rarement voit-on un défenseur de 17 ans jouer dans la KHL, point. Silayev ne se contente pas de jouer : après 10 matchs, il compte déjà six points. Le record de production pour un joueur de 17 ans dans la KHL est détenu par Vladimir Tarasenko et il est de… 10 points. «La première fois que je l’ai vu, c’était l’an dernier et il n’avait que 16 ans, se souvient Larionov. Je l’avais invité à un de nos entraînements. Je me suis tout de suite dit : “C’est tout un joueur.” Il me rappelle un jeune Borje Salming. Avec son cœur, ses qualités de patineur et son tir, j’essaie de le développer pour qu’il devienne ce genre de joueur.» Mais pourquoi Larionov est-il le seul – sinon, l’un des seuls – à vouloir oser en ce qui a trait au développement des jeunes joueurs dans la KHL? On sent une certaine retenue chez l’homme de hockey, qui préfère demeurer modeste. «Je préfère ne pas parler de ce que font les autres équipes, répond-il, diplomate. Quand je vois un jeune montrer le désir d’être meilleur, montrer du caractère et de la discipline et,
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