Appel des États-Unis à la Serbie pour retirer ses troupes et renforcement de l’OTAN dans la région

Appel des États-Unis à la Serbie pour retirer ses troupes et renforcement de l’OTAN dans la région

Un policier dans le village de Banjska, Kosovo, le 27 septembre 2023. OGNEN TEOFILOVSKI / REUTERS

Les États-Unis exhortent la Serbie à retirer ses troupes et annoncent le renforcement de la présence de l’OTAN dans la région, une déclaration confirmée par l’organisation internationale.

Les États-Unis “appellent la Serbie à retirer les troupes” massées à la frontière avec le Kosovo, a déclaré vendredi 29 septembre un porte-parole de la Maison-Blanche, en annonçant un renforcement de la présence de la force de l’OTAN au Kosovo.

“Nous constatons un déploiement militaire important de la Serbie le long de la frontière avec le Kosovo”, y compris le déploiement “sans précédent” d’artillerie, de chars et d’unités d’infanterie, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il n’a pas commenté le risque éventuel d’une invasion du Kosovo, que la Serbie ne reconnaît pas en tant qu’État indépendant et qui est en proie à de fortes tensions ces derniers jours. John Kirby a souligné que “suite aux récents développements, la KFOR”, la force déployée par l’OTAN dans cette ancienne province serbe, “renforcerait sa présence” dans le nord du territoire.

“Nécessité d’une réduction immédiate des tensions”

Il n’a pas pu dire s’il s’agissait simplement d’un redéploiement des troupes de la KFOR vers le nord du Kosovo ou d’une augmentation nette du nombre de militaires déployés par cette force. John Kirby a indiqué que le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait appelé vendredi le président serbe Aleksandar Vucic pour exprimer la “préoccupation” américaine et souligner la “nécessité d’une réduction immédiate des tensions et d’un retour au dialogue”.

Le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, a également eu des entretiens avec le Premier ministre kosovar, Albin Kurti. La Serbie refuse de reconnaître l’indépendance proclamée par son ancienne province méridionale, à majorité albanaise, en 2008, une décennie après une guerre meurtrière entre la guérilla indépendantiste kosovare et les forces serbes.

L’OTAN soutient les déclarations américaines

L’OTAN s’est déclarée prête, vendredi 29 septembre, à renforcer les troupes de la KFOR pour “faire face à la situation”, suite à l’attaque survenue dimanche dans le nord de cette ancienne province serbe.

“Hier (jeudi), le Conseil de l’Atlantique Nord (l’organe politique de décision de l’OTAN) a autorisé le déploiement de forces supplémentaires pour faire face à la situation”, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, dans un communiqué.

Le texte ne précise pas quel type de forces pourrait être déployé si nécessaire, mais le ministère britannique de la Défense a indiqué de son côté qu’un bataillon, soit environ 500 à 650 hommes, avait été mis à la disposition de la KFOR en cas de besoin au Kosovo.

Ce bataillon, le premier bataillon du régiment royal de Galles, est arrivé récemment dans la région pour des exercices prévus depuis longtemps, ajoute le ministère britannique. “Nous prendrons toujours toutes les mesures nécessaires pour maintenir un environnement sûr et sécurisé, ainsi que la liberté de mouvement pour tous les habitants du Kosovo”, a rappelé Jens Stoltenberg dans ce communiqué.

Un policier albanais du Kosovo a été tué dimanche lors d’une embuscade dans le nord du Kosovo, où les Serbes sont majoritaires dans plusieurs villes. Une fusillade a ensuite éclaté entre les forces spéciales de la police kosovare et un commando serbe lourdement armé. Il s’agit de l’une des escalades les plus graves survenues au Kosovo ces dernières années.

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