Septembre 2023 : un mois plus chaud et sec qu’à l’habitude

Septembre 2023 : un mois plus chaud et sec qu’à l’habitude

On se croirait au mois de juin. Pourtant, nous sommes en fin septembre. Selon Environnement Canada, ce mois a été plus chaud et sec que la moyenne saisonnière. Aujourd’hui, dernier jour de septembre, le soleil fait le bonheur des petits et des grands dans les parcs et les rivières de la métropole.



« C’est vraiment un cadeau, aujourd’hui et même toute la semaine », se réjouit François, de retour d’une promenade avec son conjoint, Jean, sur le mont Royal.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

François et Jean, rencontrés au parc Jeanne-Mance

Autour de lui, les gens flânent dans le parc Jeanne-Mance. Certains se font bronzer au soleil en maillot de bain. On entend des airs de guitare et les effluves des barbecues se répandent. Le soleil illumine le parc à travers les feuilles des arbres qui commencent à peine à changer de couleur. Sur le canal de Lachine, des passants en paddle côtoient des familles en train de pêcher.

Samedi, le mercure a atteint une température confortable de 23 °C à Montréal. Dans les prochains jours, avec l’arrivée d’octobre, il devrait atteindre les 26 °C avant de redescendre en fin de semaine.

Ce mois de septembre a été en moyenne 2 à 3 degrés plus chaud que la normale saisonnière, explique Dominic Martel, météorologue pour Environnement Canada. Cet écart a été particulièrement marqué à Montréal, avec une moyenne de 18,5 °C par rapport à la normale de 15,5 °C.

Le même phénomène s’est produit dans tout le Québec, précise le météorologue. À Trois-Rivières, où la normale est de 14 °C, on a observé 16,3 °C. À Québec, la moyenne a été de 16,2 °C contre 12,7 °C habituellement. Au Saguenay, la normale est de 12 °C, on a observé 15,4 °C. À Mont-Joli, la température moyenne a été de 15 °C contre 12 °C habituellement. Et à Gaspé, la moyenne a été de 14,6 °C contre 11,5 °C en temps normal.

De plus, la plupart des régions du Québec, à l’exception de l’Est, ont reçu moins de précipitations que la normale. À Montréal, seulement 27 mm de pluie ont été enregistrés en septembre, contre 83 mm habituellement, ce qui équivaut à un déficit de 68 % de pluie.

« Il faut rester vigilant »

Cette période de beau temps ne doit pas faire oublier les risques liés aux changements climatiques, estime Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

« On vient de connaître le plus chaud été jamais enregistré au Canada, rappelle-t-il. En particulier dans le Nord, nous risquons de terminer le mois de septembre avec trois, voire quatre mois consécutifs de températures supérieures à la normale. C’est du jamais vu, c’est exceptionnel. Et cela reflète la situation mondiale également. »

En effet, l’Agence France-Presse a rapporté vendredi que le mois de septembre 2023 a été le plus chaud jamais enregistré en France, en Allemagne, en Pologne et en Suisse.

Les périodes de fortes précipitations suivies de sécheresses font partie des effets anticipés du changement climatique, rappelle M. Gachon.

« En ce moment, l’Atlantique Nord est toujours beaucoup plus chaud que d’habitude, remarque-t-il. Cela entraîne une augmentation de l’humidité et des systèmes dépressionnaires qui se déplacent plus lentement que d’habitude. » Le résultat est des tempêtes qui stagnent avec des précipitations plus importantes.

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