Au Sénégal, les avocats de l’opposant Ousmane Sonko ont décidé de riposter juridiquement. Après avoir saisi la Cour de justice de la Cédéao il y a deux semaines, les avocats de l’opposant ont déposé deux recours devant la Cour Suprême sénégalaise et un devant le tribunal d’instance de Ziguinchor, situé dans le sud du pays.
Le premier recours fait suite au refus de la direction générale des élections de remettre au représentant d’Ousmane Sonko le formulaire permettant de collecter les parrainages citoyens en vue de l’élection présidentielle. Déposé en référé devant la Cour Suprême le lundi 2 octobre, les avocats de l’opposant attendent une réponse sous 48 heures, potentiellement dès aujourd’hui.
Le deuxième recours concerne la dissolution du parti de l’opposant, le Pastef. Les avocats estiment que cette dissolution était injustifiée car le parti politique ne souffrait d’aucune irrégularité et n’a jamais appelé à l’insurrection, selon eux. Ils estiment également qu’il aurait dû y avoir une mise en garde avant la décision de dissolution.
Enfin, les conseils d’Ousmane Sonko prévoient de déposer un troisième recours le mercredi 4 octobre devant le tribunal administratif de Ziguinchor, dans le sud du pays, pour contester la radiation de leur candidat des listes électorales. Selon eux, une personne jugée par contumace et arrêtée ensuite doit être rejugée. En attendant ce nouveau procès, les avocats estiment que Ousmane Sonko devrait retrouver tous ses droits, y compris celui d’être inscrit sur les listes électorales.
Enfin, les avocats d’Ousmane Sonko espèrent obtenir une réponse à leur requête déposée il y a 15 jours devant la Cour de justice de la Cédéao d’ici la fin de la semaine.
Voir aussi: Sénégal: Ousmane Sonko, une saga politico-judiciaire en huit dates
